L'état d'« urgence climatique » proclamé en Nouvelle-Zélande

La Première ministre néo-zélandaise Jacinda Ardern a proclamé mercredi un état d'"urgence climatique" devant le Parlement, soulignant la nécessité d'une action rapide en ce domaine dans l'intérêt des générations futures.
par
ThomasW
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"Lorsque nous faisons des déclarations, c'est souvent qu'il y a une menace pour la vie, une menace pour les biens, et des urgences concernant la sécurité civile", a déclaré la dirigeante de centre-gauche.

"Si nous ne réagissons pas au changement climatique, nous continuerons à subir ces urgences sur nos côtes". "Votez en faveur de cette déclaration, tenez-vous du bon côté de l'histoire, faites partie de la solution que nous devons apporter collectivement à la prochaine génération", a-t-elle exhorté.

Marty MELVILLE / AFP

"Faux et trompeur" pour l'opposition

Les parlementaires ont adopté la déclaration d'urgence climatique, largement symbolique, par 76 votes contre 43. Le Parlement britannique était devenu, le 1er mai 2019, le premier dans le monde à déclarer l'"urgence écologique et climatique", suivi par l'Irlande.

Selon The Climate Mobilisation, un lobby américain faisant la promotion de ces déclarations, une dizaine de parlements ont fait de même, tout comme 1.800 collectivités locales dans le monde. Pour le Parti national néo zélandais (opposition de centre-droit), cette déclaration peut nuire, "en faisant croire aux gens que quelque chose s'est produit, alors que ce n'est pas le cas", a déclaré sa dirigeante, Judith Collins, à Radio New Zealand. "C'est assez faux et trompeur."

La neutralité carbone d'ici 2050

La Nouvelle-Zélande fait partie des pays qui se sont engagés à atteindre l'objectif de neutralité carbone pour les gaz à effet de serre d'ici 2050. Le pays, qui compte moins de cinq millions d'habitants, s'est également engagé à produire 100% d'énergie renouvelable d'ici 2035. Le gouvernement de Jacinda Ardern, qui avait fait campagne sur les thèmes environnementaux avant son arrivée au pouvoir en 2017, est cependant accusé par certains de ne pas faire assez pour renforcer la réputation "propre, verte" du pays.