Les statues dénudées recouvertes pour la venue du président iranien à Rome

par
Laura
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Lors de sa visite au musée du Capitole de Rome lundi soir, le président iranien Hassan Rohani n'aura vu aucune des statues dénudées, cachées par des paravents, un choix qui provoque la polémique dans la péninsule.

Selon le quotidien Corriere della Sera citant des sources au sein de la délégation iranienne, les Vénus et autres nus n'ont pas obtenu l'aval d'une inspection préalable, et la mairie de Rome a accepté de les dissimuler.

En accueillant son hôte lundi dans ce site prestigieux, où de nombreux accords portant sur des milliards de dollars ont été signés, le chef du gouvernement italien Matteo Renzi avait mis l'accent sur la richesse historique des deux pays, assurant qu'ils avaient en commun d'être "deux superpuissances de la beauté et de la culture". Et en plus d'avoir couvert ses statues, l'Italie a aussi accepté de bannir le vin de son protocole, le temps d'un déjeuner avec le président de la République, Sergio Matterella, et d'un dîner avec M. Renzi.

Indignation

Le parti anti-euro et anti-immigrés de la Ligue du Nord a dénoncé un "énième acte de soumission à une culture qui ne nous appartient pas (...). Le gouvernement semble avoir honte de nos racines et de notre histoire (...). Faut-il mettre le hijab aussi aux oeuvres d'art au nom de l'intégration ? ".

Cette indignation a cependant fait sourire les Radicaux: "En juin de l'année dernière (et non pas au siècle dernier), il y a seulement sept mois, toujours 'par respect', les affiches de l'exposition de (la peintre polonaise art déco, ndlr) Tamara de Lempicka ont été couvertes pour la visite du pape dans notre ville laïque (si l'on peut dire) de Turin. Personne ne s'en était scandalisé".