Les Sénégalais aux urnes

Les Sénégalais ont commencé à voter pour renouveler leur Assemblée nationale. Ces élections législatives font figure de tests à deux ans de la présidentielle de 2019.
par
Camille
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Les quelque 6,2 millions d'électeurs doivent se rendre dans près de 14.000 bureaux de vote répartis dans le pays. Les premiers résultats de ce scrutin à un tour sont attendus dans la nuit.

Face aux partisans du chef de l'Etat Macky Sall, l'opposition avance divisée. Elle a comme têtes de liste principales son prédécesseur, le nonagénaire Abdoulaye Wade, et le maire de Dakar, Khalifa Sall. Ce dernier est en détention préventive pour une affaire de détournement de fonds présumé.

Majorité confortée ou 'cohabitation'

Un enjeu de cette dernière consultation avant la présidentielle sera de mesurer les forces du camp du président Sall, élu en 2012. L'opposition affirme de son côté vouloir lui imposer «une cohabitation», mais ses chances ont diminué après son échec à s'entendre sur une liste commune.

AFP

Le nombre de sièges à l'Assemblée nationale passe de 150 à 165, en vertu d'une révision constitutionnelle adoptée en mars 2016 et créant 15 députés pour représenter la diaspora.

Sur les 165 sièges, 105, dont les 15 de la diaspora, seront pourvus au scrutin majoritaire, un système très favorable au parti qui terminera premier dans chaque département. Soixante autres sièges seront pourvus à la proportionnelle.

Tensions à la veille du vote

Les derniers jours de campagne ont aussi été marqués par une controverse sur la délivrance des cartes d'identité biométriques permettant aux citoyens de voter, dont plusieurs centaines de milliers n'ont pas été fournies à temps. Saisi par M. Sall, le Conseil constitutionnel a autorisé in extremis le vote avec le récépissé de dépôt de carte d'électeur, accompagné d'une pièce d'identité.

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M. Wade, toujours chef, à 91 ans, du Parti démocratique sénégalais (PDS), accuse les autorités d'avoir délivré les cartes de manière sélective afin d'éviter une victoire de l'opposition.

Un rassemblement non autorisé de ses partisans mardi à Dakar pour les réclamer a été dispersé par les forces de l'ordre, qui ont procédé à une trentaine d'arrestations, selon son entourage.