Les présidentes de la Chambre et du Sénat veulent soumettre chaque nouvelle loi à la question de genre

La présidente de la Chambre Eliane Tillieux (PS) et la présidente du Sénat Stephanie D'Hose (Open Vld) veulent faire du parlement belge le parlement le plus sensible à la question du genre en Europe d'ici 2030, par exemple en soumettant chaque loi à la question du genre, peut-on lire dimanche dans De Zondag.
par
oriane.renette
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Il y a du pain sur la planche, constatent les deux présidentes. Ces deux dernières pointent un rapport de l'Institut européen pour l'égalité entre les hommes et les femmes qui place la Belgique dans la moyenne européenne (entre la Roumanie et de l'Espagne) en termes de parlements sensibles à la dimension du genre. Mais Eliane Tillieux et Stephanie D'Hose souhaiteraient que notre pays gagne la tête du classement européen d'ici 2030.

Un contrôle systématique

Elles avancent plusieurs pistes d'amélioration possibles. L'accent doit d'abord être mis sur l'«intégration de la dimension de genre», c'est-à-dire que le travail législatif doit être soumis à une sorte de «test du genre»: si une nouvelle loi est introduite, l'impact de cette loi sur l'égalité des sexes doit être examiné. «Tout comme la Cour des comptes mesure l'impact qu'une loi peut avoir sur le budget, l'égalité des sexes devrait également faire l'objet d'un contrôle systématique», explique Eliane Tillieux.

«Nous voulons également montrer aux députés comment ils peuvent s'intéresser à la question et agir en conséquence durant leur mandat», ajoute Stephanie D'Hose. «Par exemple, les commissions pourraient être composées de manière moins stéréotypée. Il y a, proportionnellement, plus de femmes lors d'une commission de la Santé qu'en commission de la Défense. Lors des grands débats, ce sont surtout les hommes qui s'interpellent. Le bâtiment lui-même renvoie à la prédominance des hommes autrefois. Regardez les portraits affichés aux murs...»

Les présidentes des deux assemblées prévoient de travailler avec l'administration et les députés, dans les semaines et les mois à venir, afin d'organiser le débat.

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