Les premiers élevages d'animaux à fourrure ferment leurs portes en Flandre

Onze des 16 élevages d'animaux à fourrure ainsi que le seul producteur de foie gras de Flandre ont introduit une demande de cessation d'activité, a indiqué lundi par communiqué le ministre flamand du Bien-Etre animal, Ben Weyts (N-VA). Comme promis, une compensation financière leur sera accordée. Dès le mois d'avril, cette prime diminuera au fil du temps afin de convaincre les entreprises encore actives de fermer le plus rapidement possible. Fin 2023, toutes ces entreprises doivent de toute façon avoir fermé leurs volets.
par
oriane.renette
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A partir du mois d'avril, la compensation financière accordée aux propriétaires d'élevages d'animaux à fourrure sera réduite de 10 pour cent. En avril 2022, la prime sera encore diminuée de 10% supplémentaires, de même qu'en avril 2023.

«Les élevages d'animaux à fourrure restants seront bien moins indemnisés, mais c'est leur choix», a souligné M. Weyts. «Je les exhorte à s'arrêter aujourd'hui plutôt que demain. C'est mieux pour vous financièrement et, surtout, c'est mieux pour les animaux.»

Une pratique "obsolète"

«L'élevage d'animaux à fourrure est toujours rentable mais, en Flandre, nous avons décidé que le bien-être animal était plus important», a expliqué M. Weyts. «Tuer des animaux juste pour leur fourrure ou le gavage est aujourd'hui une pratique obsolète.»

Après la demande de cessation d'activité, une commission va déterminer la valeur de l'entreprise concernée. Sur base de cette estimation, un montant d'indemnité sera fixée pour l'arrêt des activités ou la conversion vers un autre type d'exploitation agricole.

Une interdiction symbolique

L'élevage d'animaux pour la production de fourrure a été interdit ces dernières années en Région wallonne (2015) et dans la Région de Bruxelles-Capitale (2017), mais il s'agissait à chaque fois d'une interdiction symbolique puisque aucune ferme d'élevage d'animaux à fourrure n'est établie ni en Wallonie ni à Bruxelles.

Le gavage, qui consiste à faire ingurgiter par la force un excès d'aliments, n'est pas interdit en Wallonie.

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