Les Pays-Bas suspendent la remise de huit suspects à la Belgique et s'interrogent sur nos conditions de détention

Les Pays-Bas ont décidé de suspendre la remise de huit suspects à la Belgique, tant qu'ils n'auront pas obtenu de la clarté quant aux conditions de détention dans les prisons belges. Selon la magistrate de presse amstellodamoise Polly Van Dijk, ce jugement pourrait avoir des conséquences pour l'ensemble des remises de prévenus entre les autorités néerlandaises et belges.
par
Maite
Temps de lecture 2 min.

Cette décision a été prise mardi par la chambre internationale du tribunal d'Amsterdam, qui justifie son choix en faisant référence à un rapport très critique du Comité européen pour la prévention de la torture (CPT), une des instances du Conseil de l'Europe, sur la situation dans les établissements pénitentiaires en Belgique.

Pas de garantie du respect des droits des détenus lors des grèves

Dans son rapport, le CPT dénonçait entre autres «l'incapacité persistante» des autorités belges à instaurer un service minimum pour garantir le respect des droits des détenus lors des grèves des personnels surveillants. Il affirmait par ailleurs n'avoir «jamais observé de phénomène analogue» au cours de ses visites dans les 47 États membres au cours des 27 dernières années.

Un juge d'instruction anversois a récemment demandé aux autorités néerlandaises la remise de huit personnes suspectées de participation à une organisation criminelle responsable de trafic de drogues entre l'Amérique du Sud et l'Europe, notamment via le port d'Anvers.

Ces huit suspects resteront cependant aux Pays-Bas pour l'instant, étant donné que la justice Outre-Moerdijk a décidé de suspendre ces demandes de remise.