Les internautes racistes racontent (vraiment) n'importe quoi

La haine de l'autre pousse souvent à raconter n'importe quoi. Elle est parfois aveuglante au point de publier des avis... complétement absurdes.
par
Camille
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Samuel Jackson et Magic Johnson sont en vacances en Italie. Ils ont profité de leur visite à Forte Dei Marmi pour faire un peu de shopping chez Louis Vuitton, avant de faire une pause sur un banc du village, leurs couteuses emplettes à leurs pieds.

Une photo de ce moment, postée sur les réseaux sociaux, a été reprise par l'extrême droite. Une légende trompeuse affirme qu'il s'agit de migrants, qui auraient fait leurs courses dans ces boutiques de luxe avec l'aide journalière que leur accorde le gouvernement italien pour vivre. Il n'en fallait pas moins pour que l'image devienne virale, et soit reprise par de nombreux internautes et célébrités italiennes.

Le cas Breitbart

La diffusion de nouvelles approximatives sur fond de racisme est un phénomène répendu. Autre exemple récent pouvant prêter à sourire, un article du site d'extrême-droite Breitbart (fondé par Steve Bannon, qui conseillait, jusqu'il y a peu, Donald Trump). Il revient sur une véritable information, le démantèlement d'un réseau de trafiquant d'êtres humains ayant recours à des jet-skis.

L'auteur illustre son texte avec une photo présentant un passager s'affichant fièrement sur l'engin. Il s'agit en fait... du footballeur Lukas Podolski, qui profitait d'un moment de détente. Une bourde qui a fait réagir un directeur du quotidien der Spiegel : "Est-ce que quelqu'un dira à Steve bannon et aux autres génies de Breitbart que le gars sur la photos est le footballeur allemand Lukas Podolski".

Le racisme se décomplexe

Ces anecdotes prêteraient à rire si elles ne témoignaient pas d'une hausse du racisme dans le monde. Les Etats-Unis sont confrontés à un renouveau des suprémacistes blancs. De récentes manifestations antiracistes ont été l'occasion pour le président américain de renvoyer dos à dos des groupuscules suprémacistes blancs et des manifestants prônant la tolérance. Face à cette situation, le patron de l'Onu, Antonio Guterres, a appelé le monde à "se lever" contre le racisme, la xénophobie, l'antisémitisme et l'islamophobie.