Les gagnants d'Angoulême

par
Nicolas
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Après avoir sacré de son Grand Prix l'auteur belge Hermann (« Comanche », « Jeremiah ») jeudi, le 43e Fesitival international de la BD d'Angoulême a primé ce week-end les meilleurs albums de l'année écoulée.

Plutôt que de nous faire voyager dans l'espace, Richard Mc Guire « plante sa caméra » dans un endroit et fait défiler les années. Dans « Ici » (éd. Gallimard, illustration) auréolé du Fauve d'Or 2016 à Angoulême, l'auteur américain conçoit comme un timelapse que l'on ne visionne pas sur Youtube mais en feuilletant ce roman graphique épuré. Ce qui était une forêt sombre au 16e siècle est un appartement de la classe moyenne au 20e siècle. Par le téléscopage d'images cadrées et datées, ce désormais meilleur album traduit le passage du temps et la puissance émotive, esthétique et poétique, des lieux qui nous sont chers.

Le Prix du Public nous fait également voyager dans le temps: « Cher pays de notre enfance » (éd. Futuropolis) d'Étienne Davodeau et Benoît Collombat plonge dans les années de plomb de la 5e République française.

Le jury présidé par Antonin Baudry, a remis son Prix spécial à Pozla qui dans «Carnet de santé de foireuse» (éd. Delcourt) revient sur son calvaire médical sous la forme d'un carnet de croquis scénarisé très personnel. Adrian Alphona et G. Willow Wilson repartent avec la distinction de la meilleure série pour «Ms. Marvel» (éd. Panini), histoire classique et efficace d'une ado mal dans sa peau qui devient superhéroïne.

La biographie dessinée de Primo Levi «Une étoile tranquille» (éd. Rackham) par Pietro Scarnera a séduit et empoche la Révélation.

La relecture du Roman de Renart par Benjamin Renner remporte le Prix jeunesse (« Le Grand Méchant Renard », éd. Delcourt), « Tungstène » de Marcello Quintanilha (éd. Çà et là) celui du Polar, la réédition des gags muets d'Ohser et Plauen (« Vater und sohn », éd. Warum) celui du Patrimoine, et la revue Laurence 666 celui de la BD alternative.