Les films Disney dangereux pour nos enfants?

C'est ce que suggère une nouvelle étude qui affirme qu' "Aladdin" banalise le racisme alors que "La Belle et la Bête" favorise la violence domestique.
par
Clement
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Il y a presque 100 ans, en 1923, l'entreprise Disney voyait le jour. Quelques années plus tard, en 1937, "Blanche-Neige et les Sept Nains" devenait le premier long-métrage animé. Depuis, la société a créé un nombre incalculable de films qui ont bercé notre enfance. Pourtant, les messages véhiculés dans certains Disney seraient nocifs pour nos enfants, selon une nouvelle étude. Blanche-Neige, par exemple, renverrait à l'idée "qu'une femme seule ne peut jamais être heureuse," explique au Sun Victoria Cann, professeur à l'université d'East Anglia et une des deux auteures de l'étude. Elle affirme que son seul rôle utile est de "cuisiner et nettoyer" pour des nains qui n'attireront jamais son attention. "Les nains ont pourtant une personnalité et un travail. Mais comme ils ne sont pas grands et attractifs, Blanche-Neige ne les considère pas comme des amoureux potentiels."

"La Belle et la Bête" attire également l'attention des chercheuses. Pour elles, le film représente un cas classique du syndrome de Stockholm, lorsqu'un otage développe de la sympathie pour son geôlier. "L'histoire donne l'impression qu'une femme peut changer son partenaire violent si elle persévère suffisamment longtemps", poursuit Mme Cann. À la fin, la Bête se transforme en bel homme blanc aux cheveux blonds. Cela donne l'impression que sa beauté l'empêche d'être en colère ou menaçant."

Parmi les autres films cités, on retrouve Aladdin, un film dans lequel tous les "bons" personnages sont "blancs" alors que les "méchants" paraissent "plus foncés." Le personnage de Jasmine serait aussi sexualisé. "Au niveau de ces habits, c'est simplement une femme en bikini." Si elle est décrite comme "plus courageuse" que d'autres princesses, elle reste un objet de "possession pour des hommes riches et puissants." "Le Roi Lion" (racisme), "La Belle au bois dormant" (anorexie), "La Petite Sirène" (stéréotypes) ou "Cendrillon" (Importance du look) en prennent aussi pour leur grade.

Reste la "Reine des Neiges" , qui est perçu beaucoup plus positivement par les deux femmes. "C'est un film dans lequel il y a deux rôles principaux féminins. Il montre également que l'amour peut prendre plusieurs formes différentes et qu'une femme ne doit pas être sauvée par un homme," concluent les auteures.