Les circonstances de la mort de Maëlys examinées à la loupe

Après les aveux de Nordahl Lelandais, les enquêteurs s'attachent désormais à déterminer les circonstances de la mort de Maëlys, la fillette disparue cet été dans l'est de la France. Les recherches pour trouver le reste de la dépouille de la fillette ont repris jeudi mais sont rendues difficiles par les conditions météorologiques.
par
Marie
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Acculé après l'apparition de nouveaux indices, M. Lelandais a fini par avouer mercredi, après six mois de silence, avoir tué «involontairement» la fillette de 8 ans, disparue fin août lors d'un mariage à Pont-de-Beauvoisin, un gros bourg de l'est de la France.

S'il a fourni aux enquêteurs des indications qui leur ont permis de retrouver de premiers restes de l'enfant - un crâne et un os long - l'ancien maître-chien a refusé de s'exprimer sur les circonstances de sa mort.

«Il a indiqué qu'il souhaitait d'abord que le corps de Maëlys soit retrouvé et qu'il s'expliquerait ultérieurement», à l'occasion d'une prochaine audition, avait indiqué mercredi le procureur de Grenoble Jean-Yves Coquillat.

Pour son avocat Alain Jakubowicz, c'est un «grand soulagement» de voir que son client dit désormais la vérité après s'être muré dans le silence depuis son inculpation.

«L'enquête doit se poursuivre. Il aura à répondre à de nombreuses questions. Il sera entendu prochainement sur les circonstances dans lesquelles cette mort est intervenue. J'ai la conviction qu'il y contribuera pleinement», a fait valoir Me Jakubowicz.

Reprise des recherches

La reprise des recherches pour retrouver le reste de la dépouille de l'enfant était rendue difficile par les conditions météorologiques - neige, pluie et épais brouillard - compliquant encore la tâche des enquêteurs sur ce terrain très accidenté.

La gendarmerie a mobilisé de gros moyens: des chiens spécialisés dans la recherche de corps, un laboratoire mobile et une vingtaine d'experts de l'IRCGN (Institut de recherche criminelle de la gendarmerie nationale).

Nordahl Lelandais va-t-il pouvoir longtemps plaider le caractère accidentel de la mort de l'enfant alors qu'il est mis en cause dans une autre affaire criminelle: le meurtre du caporal Arthur Noyer, en avril, toujours dans cette même région proche de Chambéry (Savoie) ?

«Je n'oublie pas qu'il y a un autre dossier», a indiqué Me Jakubowicz, sur les conseils duquel M. Lelandais est passé aux aveux. L'homme, dont le profil psychologique continue à dérouter les enquêteurs, a été inculpé le 20 décembre pour l'assassinat d'Arthur Noyer.

Sur France info, l'avocat de la famille Noyer Bernard Boulloud, a espéré que Lelandais «ira jusqu'au bout de sa logique d'aveux».