Les Belges sont peu séduits par la 4G

La Belgique maintient son excellence en termes de connectivité en 2016, ressortait-il hier du Baromètre 2017 de la société de l'information du SPF Économie. Outre des services publics trop peu numériques (cf encadré), le pays peine à convertir ses concitoyens à l'internet mobile à haut débit.
par
Gaetan
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Le Baromètre, qui analyse les performances du pays dans un contexte national et international, donne un aperçu de l'évolution de la société de l'information. La Belgique s'est donnée pour objectif d'atteindre le top 3 en 2020 de l'indice global Digital economy and society index (Desi), qui évalue les performances digitales en Europe et suit l'évolution des États membres de l'UE en termes de compétitivité digitale.

En 2016, même si son score (0,61) s'est amélioré, le pays recule d'une place pour se classer en 6e position.

Deux faiblesses

Outre les services publics qui sont trop peu numériques, l'autre grande faiblesse du pays est le taux de pénétration de l'internet mobile à haut débit. Si le taux de couverture de la population en 4G atteint 94,5%, classant la Belgique en 7e position, seuls 67,8% de la population disposaient en 2016 d'un abonnement à l'internet mobile à haut débit. «Ce qui vaut une mauvaise 23e place à la Belgique. Même si le pays est en constante amélioration dans ce domaine, nous ne parvenons pas à résorber notre retard sur les autres pays européens», relève Pierre Strumelle du SPF Économie.

Ce dernier détecte également des pistes d'amélioration dans «les prix relativement élevés des offres double et triple play (c'est-à-dire combinant les accès à internet, à la téléphonie et/ou à la télévision, ndlr) et le pourcentage nettement inférieur à la moyenne européenne des diplômés du supérieur en sciences, ingénierie, technologie et mathématiques».

Des services publics trop peu numériques

Belga / L. Dieffembacq

La Belgique reste à la traîne en matière de services publics numériques, dont les performances stagnent par rapport à 2015. Si la population belge est bien couverte par la large bande fixe (99,93%) et que tant que les entreprises que les ménages disposent de bonnes connexions internet, force est de constater que les pouvoirs publics numériques sont à la traîne. En 2016, seuls 54,9% des Belges ont ainsi utilisé internet dans leurs relations avec les services publics, ce qui place le pays à la 10e place des 28 pays de l'Union.