L'EMA juge qu'il faut continuer à utiliser le vaccin AstraZeneca

L'Agence européenne des médicaments (EMA) a indiqué jeudi être consciente des décisions de plusieurs États de suspendre l'usage des vaccins d'AstraZeneca contre le coronavirus. Cependant, elle estime que les bénéfices de son utilisation continuent de l'emporter sur les risques, et pointe qu'il n'y a jusqu'à présent pas d'indication que le vaccin soit responsable de thromboses.
par
sebastien.paulus
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La conclusion du comité d'évaluation du risque (pharmacovigilance) de l'EMA est donc, à l'heure actuelle, que la vaccination avec le produit AstraZeneca reste recommandée. En parallèle, l'agence examine chaque cas d'incident thromboembolique ou autres problèmes liés à des caillots sanguins, qui sont rapportés après une vaccination avec le produit d'AstraZeneca.

L'EMA communiquera au fur et à mesure de ses examens. Mais elle indique jeudi que «le nombre d'incidents thromboemboliques parmi les personnes vaccinées» n'apparait pas plus élevé «que dans la population générale». On en comptait 30 en date de mercredi (10 mars), sur près de 5 millions de personnes ayant reçu une injection de ce produit dans l'espace économique européen, note-t-elle.

Décisions en cascade

Des inquiétudes sur la formation de caillots sanguins chez des personnes vaccinées, ainsi qu'un décès suspect, ont poussé le Danemark à interrompre temporairement l'administration du vaccin d'AstraZeneca sur son sol. L'Islande et la Norvège lui ont emboité le pas. Le régulateur italien des médicaments a de son côté déclaré jeudi qu'il interdisait un lot de vaccin d'AstraZeneca/Oxford.

L'Autriche a annoncé suspendre le déploiement d'un autre lot d'AstraZeneca, après qu'une infirmière de 49 ans est décédée des suites d'un trouble de la coagulation sanguine, quelques jours après avoir reçu le vaccin. L'Estonie, la Lettonie, la Lituanie et le Luxembourg ont suspendu l'utilisation du même lot que l'Autriche.