Le streaming illégal bientôt «rétrogradé» dans Google

par
ThomasW
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Google a publié vendredi passé un nouveau rapport de 26 pages qui étaye sa lutte inédite contre le piratage: la firme entend déréférençer l'offre illégale afin de recommander et favoriser les contenus légaux. Il vous sera désormais plus compliqué de trouver le dernier épisode de votre série fétiche ou le dernier film encore à l'affiche au cinéma.

Google accélère sa lutte anti-piratage et tente de redonner aux droits d'auteurs ses lettres de noblesse en mettant à jour son célèbre algorithme. Les termes tels que «free», «download», «streaming» ou «watch» qui mènent vers des sites pirates seront désormais déréférencés ou rétrogradés du moteur de recherche. Votre site favori de streaming illégal pourrait donc bien se voir propulser à la 20e page. «Le piratage survient souvent lorsque la demande du consommateur n'est pas satisfaite par l'offre légale, donc la meilleure façon de combattre le piratage est de multiplier et d'offrir un meilleur service légal», expose Google.

Multiplier et améliorer les alternatives légales, couper les rentrées d'argent des sites pirates, se prémunir contre les abus et garantir la transparence des procédures. Tels sont les nouvelles lignes de front que Google compte défendre sans pour autant endosser le rôle de censeur : «même pour les sites pour lesquels nous déréférençons le plus de pages, cela représente au final qu'une partie mineure des pages qu'ils comptent au total et il serait inapproprié de supprimer entièrement ces sites de notre moteur de recherche dans ces circonstances» prévient le groupe. À l'avenir, Google divulguera d'ailleurs le nombre de demandes reçues de la part de propriétaires au titre de droit d'auteur mais également celles des gouvernements pour supprimer certaines informations visibles.

Cette politique inédite est une aubaine pour le géant du Net qui développe actuellement sa propre offre légale (de films, musiques et livres). De plus, il est probable que la firme puisse jouir de nouvelles recettes publicitaires destinées à promouvoir cette offre légale. Ces mesures prennent effet aux États-Unis pour le moment, mais Google souhaite étendre cette stratégie à plusieurs pays. Rien qu'en 2013, le site affirme avoir reçu près de 224 millions de signalements de sites pirates, confessant «qu'il comptabilise aujourd'hui plus de demandes en une semaine qu'au cours des douze années 1198-2010 réunies».