Le site Ashley Madison revient avec succès après la dépénalisation de l'adultère en Corée du Sud

par
Laura
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Ashley Madison, qui prône l'adultère à travers le monde sur internet, est revenu en force en Corée du Sud après l'abolition par la Cour constitutionnelle d'une loi punissant les relations extra-conjugales.

Au cours des premiers 15 jours après la levée de l'interdiction pesant sur le site, plus de 100.000 nouveaux membres s'étaient inscrits, a déclaré mardi à Séoul à la presse le directeur des affaires internationales d'AM Christoph Kraemer. Son chiffre d'affaires devrait s'élever à un million de dollars d'ici la fin de la semaine, a-t-il déclaré, estimant que le site aurait 1,6 million de membres d'ici fin 2016.

Ashley Madison revient en force

La Commission de surveillance des communications (KCSC), le régulateur sud-coréen, avait levé le mois dernier l'interdiction des activités du site coréen d'Ashley Madison (AM), se fondant sur la décision de la Cour constitutionnelle. Le slogan d'AM, société lancée à Toronto au début des années 2000, est "La vie est courte. Prenez un amant ou une maîtresse".

Quelques semaines après son lancement en Corée du Sud en avril 2014, les autorités avaient bloqué le site sud-coréen d'AM sur la base de la loi de 1953, qui faisait l'adultère un délit passible de la prison. Le 26 février, la Cour constitutionnelle a aboli ce texte qui visait à protéger les valeurs de la famille était anticonstitutionnelle.

L'infidélité, un acte criminel

La Corée du Sud était jusqu'alors l'un des rares pays non musulmans de la planète à considérer l'infidélité comme un acte criminel. Mais le mois dernier, un groupe de parlementaires sud-coréens ont présenté une proposition de loi visant à fermer les sites du type d'AM. Ashley Madison "ne diffère pas de bon nombre de plate-formes de communications et nous interdire représenterait un effort futile pour interdire l'infidélité", a déclaré son vice-président Paul Keable. "Nous ne sommes pas différents de Samsung, nous ne sommes pas différents de Google, nous ne sommes pas différents de Facebook. Si vous nous interdisez, il faudra interdire toutes ces sociétés", a-t-il ajouté.