Le rêve new-yorkais de deux Belges

New York a le don de faire rêver plus d'un étranger. Mais se faire une place dans la coûteuse Big Apple n'est pas toujours simple. Rencontre avec deux New-Yorkais d'adoption, amoureux de leur ville et de leur vie dans la tumultueuse métropole américaine.
par
Camille
Temps de lecture 2 min.

Erik Sopracasa

Erik Sopracas vit aux états unis depuis 3 ans. Après un passage par Los Angeles, il a décidé de tenter sa chance à New York. «Je me suis renseigné des possibilités de formation, et j'ai trouvé cette école à New York, la Stella Adler Studio Of Acting. De nombreux grands noms du cinéma sont passés par ici. Et ils ont une approche qui m'a tout de suite séduit.»

Rien ne prédestinait pourtant cet Anversois à une carrière d'acteur. «J'ai travaillé un peu dans le marketing en Belgique. J'y ai eu de belles expériences, mais il me manquait quelque chose. Un jour, je me suis dit que rien ne me retenait absolument en Belgique. Et j'ai décidé de tenter ma chance ailleurs.»

Se faire une place dans le monde du spectacle n'est pourtant pas évident. Alors qu'il termine sa formation, Erik Sopracasa doit rapidement trouver des contrats s'il veut que son visa soit renouvelé. C'est d'autant plus important que la vie à New York n'est pas donnée, et qu'il faut bien payer le loyer, même quand on vit dans des quartiers éloignés des coûteux Manhattan et Brooklyn. Il a déjà pu s'afficher au casting de Race, une pièce écrite par David Mamet. Tout récemment, il a travaillé avec Morgan Freeman pour la production d'une pièce de théâtre, Driving Miss Daisy. Il prévoit également de monter une production avec un autre acteur belge parti tenter sa chance à New York. «Il faut toujours tenter des choses. C'est beaucoup de travail, mais c'est à ce prix que je pourrai me faire une place ici.»

Patrick Van Rosendaal

Le visage de Patrick Van Rosendaal est bien connu des Belges de New York. Sa parka jaune aussi, celle qui habille les guide de Beny, Belgian In New York, la société de guides touristiques qu'il a fondée. En 7 ans d'activité, Patrick Van Rosendaal a guidé nombre de Belges connus à travers les avenues de la vie. Des élus comme Jan Jambon ou Didier Reynders, des chefs d'entreprise, des sportifs…

Si Patrick Van Rosendaal est devenu un guide hors pair, c'est qu'il est amoureux de sa ville. C'est d'ailleurs l'amour, d'une Américaine, qui l'a mené à New York. «Après un an, elle m'a quitté, je me suis retrouvé sans rien. Il a bien fallu que je me débrouille…» Et se débrouiller n'a rien d'évident dans une ville où les loyers atteignent rapidement plusieurs milliers de dollars, où il faut payer directement sa sécurité sociale… Il n'en fallait pas plus pour que Beny voie le jour. Celui qui a travaillé un temps dans la finance peut désormais raconter l'histoire de chaque quartier, de chaque ruelle, toujours avec une anecdote pour capter l'attention de ses visiteurs. «Maintenant, je suis dans le business de rendre les gens heureux. Je ne regrette rien.»

Après ces remous, il a refait sa vie à New York. Du coté privé, c'est avec une Belge (on ne se refait pas !), et il est comblé. Du côté professionnel, Beny est désormais reconnu pour la qualité de ses visites. De quoi le ravir, mais il lui reste encore un objectif de ce côté : «J'ai vu passé des milliers de Belges à New York. Mais il y en a encore deux à qui je voudrais faire visiter la ville : le Roi et la reine !».