Le réchauffement climatique provoque une hausse du nombre d'attaques de grizzly
Valérie Théoret était partie se promener en forêt avec sa fillette de 10 mois Adèle, lorsque leur chemin a croisé celui d'un grizzly. Leurs dépouilles ont ensuite été découvertes par le conjoint de Valérie Théoret, et père du nourrisson, non loin de leur chalet situé sur la rive du lac Einarson. Juste après son arrivée sur le lieu des décès, cet homme a fait face à un grizzly qu'il a abattu avec une arme à feu alors que l'ours chargeait vers lui.
Les amis du couple de Canadiens les ont décrits sur les réseaux sociaux comme des habitués des grands espaces sauvages. Ils s'étaient installés dans ce chalet le temps du congé de maternité de Mme Théoret, qui enseignait dans une école de Whitehorse. Il s'agit de la troisième agression mortelle par un ours au Canada cette année.
Le réchauffement climatique en cause
Le réchauffement climatique est deux à trois fois plus prononcé en Arctique qu'ailleurs sur la planète. Des biologistes pointent ses effets sur l'habitat naturel des plantigrades pour expliquer que des grizzlys et des ours polaires soient aperçus bien loin de leurs territoires traditionnels.
A tel point que ces deux espèces d'ours, qui vivent normalement à des centaines de kilomètres l'un de l'autre -le grizzly dans la forêt, l'ours polaire sur la banquise- ont commencé à se reproduire entre elles. En 2006, un chasseur canadien ainsi avait abattu un premier «pizzly», un hybride blanc maculé de tâches sombres, issus d'un tel croisement inédit, confirmé ensuite par tests ADN.