Le personnel des chemins de fer espère davantage de policiers dans les gares et trains

A la suite des mesures de confinement et de l'interdiction des déplacements non-essentiels, la fréquentation des trains a fortement baissé, vers un taux d'occupation autour des 5%. Les accompagnateurs de train observent cependant que des groupes de personnes continuent de voyager sur le réseau, visiblement sans raison valable, ce qui engendre parfois craintes et insécurité dans le chef du personnel.
par
Camille
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Les syndicats du personnel des chemins de fer souhaiteraient une présence policière renforcée dans les gares et à bord des trains. Marianne Lerouge, responsable chemins de fer à la CSC-Transcom, indique espérer que les autorités décident de réduire encore l'offre de trains, pour la durée du confinement. Il y a encore trop de trains qui circulent, pour très peu de voyageurs dont une partie ne devrait d'ailleurs pas se trouver à bord, estime le syndicat chrétien.

Du côté des autres organisations représentatives (CGSP-Cheminots et SLFP), les mêmes observations et craintes des accompagnateurs de train sont rapportées. «Les accompagnateurs voient des gens passer d'une gare à l'autre, des personnes qui papotent à 5-6 dans les voitures», profitant du fait que les contrôles des titres de transport ne sont pas effectués, rapporte Philippe Delhalle, président du SLFP-Cheminots. Il évoque également des groupes de jeunes ou de toxicomanes qui trainent dans les gares.

Face à ce problème, au-delà d'une possible réduction supplémentaire de l'offre de trains, les trois syndicats souhaitent tous qu'il y ait davantage de policiers dans les gares et à bord. «Nous avons déjà adressé cette demande au ministre de l'Intérieur. On pourrait contrôler dans les gares et les trains comme cela se fait sur les routes, voir si les voyageurs font vraiment un trajet essentiel», indique Pierre Lejeune, président de la CGSP-Cheminots. Actuellement, environ 50% des trains roulent, par rapport à la normale, mais avec des wagons supplémentaires qui font que l'on arrive à un maintien à 75% de l'offre de places assises.