Le ministre Gilkinet confirme la possibilité de se rendre à la mer en train

Le ministre fédéral de la Mobilité Georges Gilkinet, interpellé par la patronne de la SNCB qui menace d'une mise à l'arrêt des trains vers la Côte, a assuré jeudi que des agents supplémentaires seraient requis pour assurer le trafic contingenté par la règle de la fenêtre.
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ThomasW
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Il a dans le même temps appelé les touristes d'un jour à envisager d'autres destinations, vu le risque de ne pas trouver une place. Le vice-Premier ministre Ecolo était interrogé par Bel-RTL sur la décision du dernier comité de concertation (Codeco) selon laquelle, du samedi 3 au dimanche 18 avril, ainsi que le week-end des 24 et 25 avril, les candidats au voyage en train vers la Côte ne pourront s'asseoir que sur les sièges jouxtant une fenêtre (les moins de 12 ans pourront prendre place à côté de l'adulte qui les accompagne). Cela revient à réduire de 50% la capacité des trains à destination de la Côte.

Une mesure difficile mais nécessaire

"La mesure est très difficile à mettre en oeuvre pour les accompagnateurs de la SNCB", a concédé M. Gilkinet, disant ainsi rejoindre la CEO de l'entreprise ferroviaire, Sophie Dutordoir, avec qui il assure "parler au quotidien". "C'est pourtant nécessaire, c'est la décision qui a été prise par le Codeco, on va l'appliquer avec des renforts, notamment d'agents Securail (le service de sécurité des chemins de fer belges, NDLR). Il y aura donc du personnel en plus", a-t-il assuré.

La SNCB a déjà annoncé le déploiement pendant les vacances de Pâques de plus de 300 agents Securail et de stewards dans les grandes gares. Aux heures les plus fréquentées, s'il n'y a pas assez de place dans un train à l'arrivée, l'accès aux quais pourra être interdit et les voyageurs redirigés vers un autre train. La police locale et fédérale sera aussi présente dans une dizaine de grandes gares et à proximité, afin de soutenir les équipes de sécurité de la SNCB.

"Il y a plein d'autres destinations"

À l'adresse de la population, le ministre Gilkinet a donc confirmé la possibilité de se rendre à la mer en train, "mais sachez que les capacités sont limitées et qu'il y a plein d'autres destinations", a-t-il dit, relayant ainsi des appels déjà lancés ces derniers jours par la SNCB à ne pas choisir le littoral.

La SNCB menaçait de mettre le trafic à l'arrêt du trafic

Dans une lettre au gouvernement, Mme Dutordoir met en garde contre une situation qui risque de devenir "ingérable" si des mesures "urgentes et contraignantes" ne sont pas prises par les autorités publiques pour endiguer l'afflux de voyageurs. Elle demande au gouvernement soit d'autoriser la SNCB à mobiliser la totalité de sa capacité nominale de transport, par la levée du contingentement pour les destinations touristiques, soit de limiter strictement les déplacements en train vers la Côte.

Sans cela, elle agite l'option d'une mise à l'arrêt du trafic vers les destinations visées. Au sein du gouvernement, le vice-Premier ministre Open Vld Vincent Van Quickenborne a apporté son soutien aux mesures décidées.

Interrogé sur la VRT radio, il a relevé que la SNCB n'était pas la seule à connaître des difficultés d'organisation: ce n'est pas simple non plus pour les magasins d'organiser leurs ventes sur rendez-vous comme cela a été décidé lors du même comité de concertation, a-t-il fait observer.