Le Jury d'éthique va être saisi pour la publicité sexiste de la marque Bicky Burger

La secrétaire d'Etat bruxelloise en charge de l'Egalité des chances, Nawal Ben Hamou (PS), a annoncé mardi soir son intention de déposer plainte auprès du Jury d'éthique publicitaire au sujet d'une réclame de la marque Bicky Burger mettant en scène un acte de violence envers une femme. La ministre wallonne pour l'Egalité des chances, Christie Morreale (PS), compte entreprendre une démarche similaire, a-t-elle fait part sur Twitter.
par
Clement
Temps de lecture 3 min.

«J'ai décidé de déposer plainte auprès du Jury d'éthique publicitaire», a annoncé Mme Ben Hamou mardi soir dans un commentaire posté sur le réseau social Facebook. «La marque incite clairement à des comportements répréhensibles qui mettent l'intégrité physique des femmes en danger», déplore-t-elle. La publicité en question a donné lieu à une vive polémique sur les réseaux sociaux en cours de journée. «Bicky Burger se permet de lancer une campagne publicitaire nauséabonde et totalement irresponsable (...) Cela montre à quel point nous devons encore intensifier la lutte contre les violences faites aux femmes et contre le cyber sexisme», a encore déclaré la secrétaire d'Etat bruxelloise.

La ministre wallonne pour l'Egalité des chances et vice-présidente du gouvernement wallon, Christie Morreale, a aussi fait part de son intention de signaler la réclame en question au Jury d'éthique publicitaire et à l'Institut pour l'égalité des femmes et des hommes.

La députée fédérale Ecolo Sarah Schlitz a quant à elle annoncé son souhait d'interroger la ministre de l'Egalité des chances, Nathalie Muylle (CD&V) «sur les moyens d'action pour lutter contre ce type de publicité sexiste racoleuse», a-t-elle communiqué dans un message posté sur Twitter. Elle exige le retrait de l'image polémique, une demande relayée aussi par Barbara Trachte (Ecolo) en tant que ministre-présidente de la Commission communautaire française (COCOF) en charge des Droits des femmes.

Environ 1 femme sur 4 subira des violences pendant sa vie, certaines d'entre elles en mourront.Utiliser la violence à l'égard des femmes dans la publicité est irresponsable. Je signalerai cette pub à l'Institut pr l'Egalité des Femmes & des Hommes & au Jury d'éthique publicitaire pic.twitter.com/x7W8aFtkyk

— Christie Morreale (@christiemorreal) October 8, 2019

Bénédicte Linard, ministre écologiste chargée des Droits des femmes à la Fédération Wallonie-Bruxelles, a encore pointé que les violences faites aux femmes est un «sujet grave qu'il est totalement irresponsable de banaliser».

La députée bruxelloise Céline Fremault, cheffe de file humaniste, a également exigé «le retrait immédiat» de la publicité ainsi que des excuses de la marque. La réclame décriée n'était plus visible sur la page Facebook de la marque Bicky Burger mardi en soirée.

Le politologue Paul Magnette, unique candidat à la présidence du PS, a conclu une journée de commentaires outragés sur la toile, en déclarant sur Twitter: «Et bien moi je ne mangerai plus jamais de Bicky Burger (et ça ne me manquera pas)».