Le harcèlement sexuel au travail touche une femme sur trois
Les formes verbales ou visuelles de harcèlement sont les atteintes les plus répandues, à commencer par les sifflements, gestes ou commentaires grossiers (34% des femmes interrogées disent en avoir été victimes au moins une fois), suivis des remarques gênantes sur la tenue ou le physique (27%).
24% des femmes disent avoir été victimes au moins une fois de contacts physiques légers, comme par exemple un effleurement des mains, des cheveux, du visage ou des jambes, et 13% de contacts de type "main aux fesses".
Les pressions psychologiques visant à obtenir un acte de nature sexuelle constituent une pratique plus limitée, 8% des femmes disant les avoir subies.
Cadre et célibataire
Le fait d'être célibataire, de résider dans une grande agglomération -notamment parisienne- ou d'être titulaire d'un contrat de droit privé aggrave les risques de harcèlement sexuel au travail, selon l'enquête.
Les cadres et professions intellectuelles supérieures sont quasiment deux fois plus nombreuses (40%) que les ouvrières (23%) à avoir déjà été harcelées ou agressées sexuellement sur leur lieu de travail.
Une majorité de victimes a parlé de son expérience à un tiers (surtout un proche ou collègue de même rang), mais celles en ayant parlé à un interlocuteur susceptible de résoudre le problème en interne (supérieur hiérarchique, syndicaliste) restent peu nombreuses, entre 7% et 16% selon les cas.