Le harcèlement sexuel au travail touche une femme sur trois

Gestes ou commentaires grossiers, propos obscènes, contacts physiques... Près d'une femme sur trois (32%) dit avoir été victime d'une forme de harcèlement sexuel au cours de sa carrière, selon un sondage Ifop pour le site VieHealthy.com, en France.
par
Pierre
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Les formes verbales ou visuelles de harcèlement sont les atteintes les plus répandues, à commencer par les sifflements, gestes ou commentaires grossiers (34% des femmes interrogées disent en avoir été victimes au moins une fois), suivis des remarques gênantes sur la tenue ou le physique (27%).

24% des femmes disent avoir été victimes au moins une fois de contacts physiques légers, comme par exemple un effleurement des mains, des cheveux, du visage ou des jambes, et 13% de contacts de type "main aux fesses".

Les pressions psychologiques visant à obtenir un acte de nature sexuelle constituent une pratique plus limitée, 8% des femmes disant les avoir subies.

Cadre et célibataire

Le fait d'être célibataire, de résider dans une grande agglomération -notamment parisienne- ou d'être titulaire d'un contrat de droit privé aggrave les risques de harcèlement sexuel au travail, selon l'enquête.

Les cadres et professions intellectuelles supérieures sont quasiment deux fois plus nombreuses (40%) que les ouvrières (23%) à avoir déjà été harcelées ou agressées sexuellement sur leur lieu de travail.

Une majorité de victimes a parlé de son expérience à un tiers (surtout un proche ou collègue de même rang), mais celles en ayant parlé à un interlocuteur susceptible de résoudre le problème en interne (supérieur hiérarchique, syndicaliste) restent peu nombreuses, entre 7% et 16% selon les cas.