«Le gouvernement doit sortir de son auto-confinement» : le cdH dénonce « l'immobilisme » de l'exécutif wallon

Plus de 500 jours après son instauration, «il est temps que le gouvernement wallon sorte de l'auto-confinement dans lequel il s'est plongé et ait enfin le courage de décider», pointe le chef de groupe du cdH au parlement wallon, François Desquesnes. Les humanistes ont identifié dix chantiers qui, selon eux, «illustrent l'immobilisme» de l'exécutif régional.
par
oriane.renette
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Il y a d'abord un recul manifeste du service aux citoyens», entre la saga de la fermeture des guichets SNCB, les zones blanches qui persistent et la disparition des distributeurs d'argent dans les villages, détaille François Desquesnes. «La ruralité est la grande oubliée du gouvernement», regrette-t-il.

"Rien n'est mis en œuvre"

L'accès au logement reste lui aussi en souffrance alors que 40.000 familles wallonnes sont en attente d'un logement social et que l'allocation loyer (une aide financière régionale qui couvre une partie du loyer) est toujours un mirage, poursuit le député humaniste en dénonçant également l'absence d'avancées en matière de climat, de lutte contre la malpropreté publique et de réforme de la fiscalité automobile. «Sur ces points, on a beau poser des questions, on n'obtient jamais de réponses. Et on voit que rien n'est concrètement mis en œuvre.»

Dans la ligne de mire des humanistes, encore, le manque de perspectives pour la formation en alternance. «C'est une vraie filière qui offre de réelles chances de mise à l'emploi. On nous avait promis des Etats généraux sur le sujet. Aujourd'hui, deux ministres wallons (Christie Morreale et Willy Borsus) en sont chargés mais on reste au point mort», ajoute M. Desquesnes.

Autres chantiers à l'arrêt, selon le cdH: la question des pensions dans les pouvoirs locaux «alors que certains risquent littéralement la faillite», la politique des personnes handicapées «qui continuent à être ignorées» et la transparence. «Nous avons dû secouer le cocotier pour obtenir une mise à jour, le 27 octobre dernier, du cadastre des subsides. Depuis, plus rien. Et rien non plus en ce qui concerne l'adaptation de la règlementation pour faciliter la participation citoyenne», martèle le chef de groupe humaniste.

Quant aux promesses de la Déclaration de politique régionale en matière d'agriculture, dont la création d'un label wallon et d'un mécanisme d'assurance, elles sont elles aussi toujours dans les limbes, affirme-t-il enfin.

«Le gouvernement ne peut pas s'occuper que de la crise sanitaire et cette dernière ne peut servir de justification à l'immobilisme. Nous demandons des actes, des décisions, le courage de trancher pour avancer avant qu'il ne soit trop tard», résume François Desquesnes. «Ils ont toutes les cartes en mains mais ils doivent décider au lieu de se retrancher derrière des études et des consultants. S'il n'y a pas de déblocage dans les tout prochains mois, il n'y en aura pas avant la fin de la législature», conclut-il.

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