Le «droit à l'oubli» sera amélioré en Europe

par
Gaetan
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Google améliorera la manière dont il applique le «droit à l'oubli» dans les recherches en ligne effectuées en Europe.

Le droit à l'oubli permet à un particulier de faire disparaître des informations personnelles indexées par un moteur de recherche, notamment si elles sont périmées ou inexactes. Mais ces mesures ne satisfaisaient pas tous les régulateurs, notamment en France, car les internautes pouvaient contourner les restrictions. La modification vise à éliminer cette niche en effectuant des recherches sur les pages déréférencées en utilisant le moteur de recherche google.com au lieu d'utiliser le moteur de recherche dédié à chaque pays, google.be pour la Belgique par exemple.

Désormais, via l'utilisation d'un signal de géolocalisation (comme une adresse IP), l'accès aux pages URL qui ne sont plus référencées sera restreint «sur tous les domaines et pour toutes les recherches menées à partir d'un pays où une personne a requis le retrait de certaines pages», selon Peter Fleischer, conseiller sur les questions relatives à la vie privée chez Google. Ce changement sera appliqué rétroactivement en raison de la décision de Cour européenne qui avait condamné le premier acteur sur le marché de la recherche en ligne en Europe à l'appliquer mi-mai 2014.

Depuis la fin du même mois, il propose aux internautes européens de remplir un formulaire en ligne pour lui signaler les contenus qu'ils souhaiteraient voir effacés de ses résultats de recherche. Fin novembre, un an et demi après l'instauration du droit à l'oubli numérique en Europe, Google avait précisé avoir reçu plus de 348.000 demandes d'internautes pour le faire appliquer, mais le géant internet avait refusé d'effacer de ses résultats plus de la moitié des liens mis en cause. Des procédures similaires ont été mises en place par Microsoft (Bing) ou Yahoo! mais ce sont les groupes eux-mêmes qui décident in fine de retirer ou pas les liens signalés.