Le Canada au secours de ses baleines franches

Le gouvernement canadien a assuré jeudi vouloir apporter "toutes les ressources nécessaires" pour protéger les baleines franches -également appelées baleines noires- dont dix sont mortes au large de l'estuaire du Saint-Laurent depuis le début de l'été.
par
Gaetan
Temps de lecture 2 min.

"Le gouvernement du Canada apportera toutes les ressources nécessaires afin d'assurer que des mesures sont mises en place" pour, non seulement protéger l'espèce, mais aussi pour en faciliter la repopulation, a déclaré Dominic LeBlanc, ministre des Pêches.

La baleine noire est l'une des espèces de cétacés les plus menacées de disparition avec seulement un demi millier d'animaux. Sur les dix carcasses de baleines mortes, la plupart portaient des traces d'enchevêtrement dans des câbles ou des filets de pêche.

Cette situation avait amené en juillet les pouvoirs publics à interdire la pêche dans plusieurs zones du Golfe Saint-Laurent afin de protéger les cétacés.

Importante zone de trafic maritime 

"Nous estimons de 80 à 100 baleines noires actuellement dans le Golfe du Saint-Laurent, un nombre deux ou trois fois plus élevé" que les années précédentes, a indiqué Dominic LeBlanc lors d'une conférence de presse télévisée.

Observer autant de ces animaux dans "une zone de trafic maritime élevé, mais aussi dans une zone de pêche commerciale étendue" est un phénomène tout à fait nouveau, a-t-il ajouté.

Le gouvernement envisage donc d'augmenter les vols de surveillance des mammifères marins ou de recourir plus souvent "aux équipements acoustiques capables de détecter à des kilomètres les baleines noires" permettant de mettre en garde les navires marchands et les pêcheurs.

"Nous avons comme gouvernement une responsabilité importante selon la loi sur les espèces en danger de faire tout ce qu'on peut pour protéger ces baleines noires qui sont évidemment très menacées", a reconnu le ministre.