Le bien-être des Belges menacé à terme par le capital environnemental

par
Belga
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Le bien-être moyen des Belges a augmenté depuis 2016 mais sa durabilité est menacée à long terme par les indicateurs du capital environnemental, pointe mercredi le Bureau du Plan dans son rapport sur les indicateurs complémentaires au PIB 2020. L'indicateur de bien-être moyen des Belges est reparti à la hausse depuis 2016, après avoir baissé entre 2008 et 2015. Mais les évolutions des déterminants de ce bien-être sont contrastées, note le Bureau du Plan.

Le capital humain, qui se mesure par l'état de santé et le niveau d'éducation, est resté stable depuis 2012 mais avait augmenté depuis 2005 principalement grâce à l'indicateur "diplômés de l'enseignement supérieur".

Le capital social, soit la qualité des relations entre tiers, est lui resté stable depuis 2005, tandis que le capital économique (infrastructures, bâtiments, équipements...) a augmenté depuis 1995.

Par contre, le capital environnemental chute depuis 1992 et tous ses indicateurs se dégradent: concentrations de CO2 dans l'atmosphère, nitrate dans les eaux souterraines... Seule exception: l'indicateur sur la qualité de l'eau, avec un redressement partiel depuis 2008.

"L'évolution du bien-être est soutenable si ces quatre capitaux ne diminuent pas", insiste le Bureau du Plan. Or, la dégradation permanente du capital environnemental menace sa durabilité.

Ces quatre "capitaux" sont accompagnés de 67 indicateurs complémentaires fournissant des informations sur l'évolution de la société. S'ils vont généralement dans le même sens que ces capitaux, une nuance est constatée pour le capital environnemental. En effet, plusieurs indicateurs (émissions d'oxyde d'azote, pesticides agricoles...) se rapprochent de leur objectif, mais "ils ne diminuent pas de manière suffisante pour inverser l'évolution" de ce capital.

Les indicateurs sont ventilés selon des critères comme le sexe, le revenu ou l'âge, ce qui permet par exemple de voir que les inégalités selon le sexe diminuent entre autres pour le taux de chômage, ou que celles relatives au niveau d'éducation sont en hausse. Pour 32 indicateurs, une ventilation selon la Région est aussi effectuée, ce qui met en exergue des différences significatives, pour le taux de chômage notamment: 13,4% à Bruxelles, 3,5% en Flandre et 8,5% en Wallonie.

Source: Belga