L'armée israélienne assure ne pas être entrée dans Gaza

Après avoir annoncé la présence de ses soldats dans la bande de Gaza, l'armée israélienne a fait marche arrière vendredi, évoquant un «problème de communication en interne», à l'heure où le bilan de ses frappes dans ce territoire palestinien cette semaine franchit le seuil des 100 morts.
par
Clement
Temps de lecture 2 min.

«L'aviation israélienne et des troupes au sol mènent actuellement une attaque dans Gaza», a d'abord écrit l'armée dans un bref message. Interrogé par l'AFP, le porte-parole de l'armée, Jonathan Conricus, a confirmé que des soldats étaient entrés «dans» la bande de Gaza contrôlée par les islamistes du Hamas, sans préciser leur nombre, ni la durée, ni l'étendue de l'opération.

Puis, deux heures plus tard, le porte-parole de l'armée israélienne a émis une «clarification» pour dire «qu'il n'y avait actuellement pas de troupes dans la bande de Gaza».  Interrogé à nouveau, le porte-parole de l'armée a expliqué cet imbroglio apparent par un «problème de communication en interne» et que des troupes bombardaient Gaza mais de l'extérieur du territoire.

Peu après minuit, des groupes armés palestiniens dans la bande de Gaza ont tiré un nouveau barrage de roquettes vers le sud d'Israël, limitrophe de l'enclave palestinienne.

Des bombardements

L'armée avait massé jeudi chars et véhicules blindés le long du territoire palestinien d'où les troupes israéliennes s'étaient retirées unilatéralement en 2005. Et le ministère de la Défense a donné le feu vert à l'armée pour mobiliser au besoin des milliers de réservistes.

La dernière opération militaire israélienne dans la bande de Gaza, territoire de deux millions d'habitants soumis à un blocus israélien depuis plus de 10 ans, remonte à 2014. 

La guerre entre Israël et le Hamas avait alors duré 50 jours et fait au moins 2.251 morts côté palestinien, en majorité des civils, et 74 côté israélien, presque tous des soldats.

Dans la nuit, l'aviation israélienne a poursuivi ses bombardements de sites du Hamas, alors que des centaines d'habitants palestiniens ont dû quitter leurs maisons précipitamment pour fuir les frappes, selon des témoins et des journalistes de l'AFP sur place.

Depuis le début de ce nouveau cycle de violences lundi, 103  Palestiniens, dont 27 enfants, ont été tués dans la bande de Gaza, et 580 blessés, selon un dernier bilan du ministère local de la Santé. En Israël, sept personnes, dont un enfant de six ans et un soldat, ont péri.