L'agriculture urbaine, une tendance mondiale incontournable
Transformer sa cour de récré en potager, c'est l'idée du collège Pierre-Mendès-France à Paris qui a décidé, en 2014, d'entourer son établissement de 4.500 m² de verdure. Une initiative dont la volonté était de promouvoir la production de proximité mais également l'éducation des enfants et des parents. Ces objectifs sont également à l'origine de Mashambas', un projet de ferme gratte-ciel qui a remporté l'édition 2017 de la 'Skyscraper Competition'. Ce centre d'éducation, et lieu de commerce pour les nouvelles communautés agricoles en Afrique subsaharienne, permet aux habitants de se former tout en apprenant de nouvelles techniques agricoles.
Ph. Evolo
Des idées diversifiées
Et les projets d'agriculture urbaine se multiplient comme en témoignent les nombreuses initiatives à travers le monde, où des centaines de toits, notamment de gratte-ciel, de Séoul à New York en passant par Paris, regorgent de jardins perchés, de ruches, de potagers. Au sol, des terrains vagues et des parkings sont aussi devenus jardins, poulaillers ou vergers, comme aux États-Unis notamment.
C'est le cas de Paris, qui a décidé de soutenir la filière brassicole en lançant un projet de plantation de houblon en plein cur de la ville géré par l'entreprise Potager. Cultivé sur dix sites dont l'opéra de Bastille, il s'étendra sous la forme d'une liane grimpante sur un kilomètre de mur à la fois dans l'espace public et à l'intérieur d'équipements municipaux.
Ph. Topager
À New York, les rooftops sont mis à profit avec des plantations de vignes qui permettent de donner une nouvelle dimension locale à la production viticole. Dans la capitale britannique, un abri anti-aérien de la Seconde Guerre mondiale a été transformé en potager où poussent désormais moutarde brune, coriandre, brocolis Un projet imaginé pour faire face à l'augmentation de la démographie mondiale comme l'explique Steven Dring, l'un des deux fondateurs de cette ferme.
AFP
Des avantages à la pelle
Création d'emplois, économie d'espace, développement de l'alimentation locale et biologique, réduction des coûts liés au transport, baisse des gaz à effet de serre les avantages de l'agriculture urbaine sont multiples. Alors que la pollution cause près de 7 millions de morts par an dans le monde, ces nouveaux modes de productions permettent également de réduire les taux de CO² en ville grâce à la respiration végétale.
C'est d'ailleurs à travers cette volonté de recréer des «écosystèmes favorables à la faune et à la flore que la ville de Paris a également décidé d'installer plus de 1.000 ruches notamment sur les monuments nationaux et dans les cimetières.