«La Voix est Libre» veut quelques conseillers communaux tirés au sort

Face au «désenchantement du citoyen» envers le monde politique, le tirage au sort permettrait de diversifier un personnel politique qui l'est souvent trop peu, et reste enfermé dans des systèmes de partis qui favorisent la collusion, le clientélisme et l'abus de pouvoir, affirment les initiateurs du projet. «La Voix est Libre» ne demande toutefois pas la mort de la démocratie représentative. Son objectif est d'offrir à l'électeur la possibilité de se faire représenter soit par un conseiller élu selon ce mode traditionnel, soit par un citoyen tiré au sort.

L'association propose que figure sur chaque bulletin de vote, à côté des colonnes classiques des listes de candidats, une case par laquelle l'électeur peut choisir d'être représenté par une assemblée tirée au sort. Le nombre de voix portées sur cette case déterminerait le nombre de sièges du conseil communal qui seraient attribués à des membres de cette assemblée, dite «conseil citoyen».

Ce dernier serait pour sa part composé d'autant de membres que le conseil communal, mais tirés au sort parmi tous les citoyens éligibles de la commune. Le conseil citoyen déterminerait en son sein qui irait siéger au conseil communal. «Ce pourrait être les mêmes personnes durant toute la mandature, ou des personnes différentes selon le sujet traité, ou encore des mandats restreints», expose Olivier Hauglustaine, l'un des fondateurs du mouvement.