«La question de la mobilité doit être traitée avec le fédéral»

Pour le ministre bruxellois de la Mobilité, Pascal Smet (sp.a), la Région bruxelloise doit faire des efforts afin de réduire l'engorgement routier. Mais il prévient: "le fédéral a un rôle à jouer".
par
Camille
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À Bruxelles, les «semaines de la mobilité» passent et les files restent. Comment améliorer la mobilité dans la région?

"Quand on analyse le problème de la mobilité à Bruxelles, on voit que le problème vient des navetteurs. Un Bruxellois sur deux n'a pas de voiture, et on le voit, les problèmes se concentrent le matin et le soir. Je n'ai rien contre les navetteurs, ils apportent beaucoup à Bruxelles. Mais des choses doivent changer."

Lesquelles?

"Tous ces travailleurs qui rejoignent Bruxelles le matin et en repartent le soir doivent apprendre à partager leur véhicule, par exemple. Le car sharing est une solution pour diminuer le trafic. La Région investit également dans la construction de parkings à l'entrée de l'agglomération, pour que chacun se tourne ensuite vers les transports en commun."

De nombreux navetteurs se plaignent du manque d'alternatives pour rejoindre Bruxelles.

"À Bruxelles, nous pouvons faire beaucoup pour la mobilité. Mais nous ne pouvons pas agir seuls. Nous avons besoin du fédéral pour répondre aux difficultés des navetteurs qui viennent des autres régions. Il faut terminer au plus vite le RER, ce ‘réseau éternellement retardé'. Il faut également revoir le système des voitures de sociétés, qui envahissent littéralement Bruxelles. De manière générale, nous avons besoin d'une plus grande collaboration des différents niveaux de pouvoir."

Du côté de la Région bruxelloise, qu'est-il possible de faire?

"À notre niveau, nous essayons d'améliorer les choses. Le métro va être prolongé, de nouvelles lignes de tram seront mises en service. 5,2 milliards € vont être investis sur dix ans en faveur des transports en commun. 80 km de pistes cyclables en site propre vont être construits. Mais je le répète: le problème n'est pas uniquement bruxellois, il doit être réglé au niveau fédéral."