"La production de viande industrielle n'est pas durable"

«La production industrielle de viande est une aberration», juge Yvan Beck, président de l'asbl Planète vie. Celui qui est également l'auteur du documentaire LoveMeaTender détaille les conséquences climatiques, écologiques et sociales du modèle actuel de production.
par
Camille
Temps de lecture 2 min.

Dans LoveMeaTender, vous posiez la question de la durabilité de notre modèle de production de viande.

«Le modèle actuel n'est pas durable. Il provoque une prédation pour les surfaces agricoles. Des espaces qui pourraient servir à nourrir l'Homme sont convertis en terres de cultures pour le bétail. Dans certaines régions du monde, cela pose des problèmes pour se nourrir convenablement. Ailleurs, cela pousse à la déforestation. Le modèle actuel est également très pollueur. Entre la réaffectation des sols, les récoltes, le transport, la réfrigération, la distribution… En 2011, il provoquait 18% des émissions de gaz à effet de serre. C'est plus que le transport automobile et le transport aérien réunis.»

 

On pointe de plus en plus souvent les problèmes de pollution.

«En France, la Bretagne connaît des problèmes de prolifération d'algues vertes. C'est une conséquence des rejets de l'agriculture intensive pratiquée dans la région. Plus généralement, les produits et les antibiotiques utilisés polluent les nappes phréatiques, les rivières…»

Il faut donc arrêter de manger de la viande?

«La production industrielle pose de sérieux problèmes. Nous devons donc manger moins de viande. Cela n'empêche pas ceux qui le souhaitent de manger, dans des quantités moindres, de la viande issue d'un mode de production paysan, responsable.»