La prime Bruxell'air étendue pour en faire un véritable budget mobilité
Le nombre de demandes de cette prime destinée à inciter les Bruxellois(es) à renoncer à la voiture a plus que doublé entre 2016 et 2019. Elle n'offre toutefois actuellement que deux alternatives à la voiture individuelle (les transports en commun ou le vélo, avec en complément, la voiture partagée) alors que le nombre de solutions de mobilité disponibles à Bruxelles (voitures, vélos ou trottinettes partagées, etc.) a explosé depuis son lancement en 2006. Il était dès lors temps de la réformer, ont expliqué vendredi le ministre de l'Environnement Alain Maron (Ecolo) et la ministre de la Mobilité Elke Van den Brandt (Groen).
Le montant modulé
Selon ceux-ci, la nouvelle prime Bruxell'air sera toujours accessible à tout qui renonce à sa voiture pendant minimum un an. Elle leur octroiera un budget mobilité (de 500 à 900 ) pour une durée de deux ans. Celui-ci leur permettra de piocher, à la carte, parmi une palette de services de mobilité (transports en commun, taxis, voitures partagées, vélos, trottinettes, etc.) afin de trouver la solution de mobilité la plus adaptée à leurs besoins.
Autre nouveauté: le montant octroyé sera modulé en fonction du revenu et du statut du bénéficiaire. Ainsi, les personnes qui répondent aux conditions d'octroi d'une carte de stationnement handicapé bénéficieront d'office de la prime la plus élevée dans un souci de rencontrer les besoins des usagers les plus vulnérables et éprouvant plus de difficultés à opérer un report modal.
Pour faciliter l'adoption des nouveaux modes de déplacement, un service de «Mobility Coach» d'accompagnement à leur découverte sera mis en place par Bruxelles Environnement.
Une procédure simplifiée
Enfin, la procédure d'introduction de la prime sera simplifiée et digitalisée. Le gouvernement bruxellois souhaite que les personnes intéressées ne disposant pas d'un accès à internet puissent bénéficier d'un accompagnement adapté. Cette digitalisation permettra aussi un meilleur contrôle des conditions d'octroi, notamment de l'obligation de ne pas ré-immatriculer un véhicule pendant un an.
Le projet d'arrêté, adopté en première lecture, sera maintenant soumis à l'avis des conseils consultatifs puis du Conseil d'Etat, en vue d'une entrée en vigueur dans le courant du second semestre 2021.