La journée de travail de l'artiste du chewing-gum

Si vous y prêtez attention, vous ne pouvez pas ne plus les voir. Chaque trottoir regorge de chewing-gums écrasés. De déchets insupportables aux yeux de Ben Wilson. « Mais au lieu de me focaliser sur ces chewing-gums, j'ai décidé d'en faire un art. C'est en quelque sorte un art de vivre : transformer les choses négatives en positif. »
par
Marketing
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« Quand j'ai une idée en tête, je cherche un chewing-gum qui a la forme la mieux adaptée à cet effet. Parfois, je fonctionne aussi dans le sens inverse. Je tombe sur un chewing-gum à la forme particulière et y vois directement un dragon, un couple en train de danser ou encore une créature de l'espace. Je travaille en moyenne deux heures sur un chewing-gum. »

« Quand je peins, beaucoup de gens s'arrêtent pour regarder par-dessus mon épaule. J'engage volontiers la conversation avec eux et puise beaucoup d'énergie de ces conversations. Sur demande, je réalise aussi volontiers un chewing-gum pour des couples d'amoureux et de bons amis. »

« Je veille toujours à peindre sur le chewing-gum lui-même et non pas sur le pont ou sur le trottoir pour éviter que l'administration communale ne porte plainte pour dégradation de biens publics. Un jour, j'ai ainsi gagné un procès car le juge a estimé que la responsabilité incombait au propriétaire du chewing-gum. »

« Un chewing-gum peint colore généralement la ville pendant environ six ans. En rentrant chez moi, je passe souvent devant mes peintures favorites. Il m'arrive également de peaufiner celle que j'ai réalisée pour mon amie, par exemple en y ajoutant une petite couche de vernis supplémentaire. »

 

À partir du 31 mai, Ben Wilson peindra des chewing-gums écrasés dans la zone piétonnière du théâtre de la Bourse à Bruxelles. L'occasion de voir l'artiste à l'œuvre !