La cruauté animale n'est pas une attraction touristique, dénonce une association indonésienne

Des images filmées sur des marchés indonésiens montrant l'abattage de chiens, passés ensuite au chalumeau pour brûler leur pelage avant qu'ils soient vendus pour leur viande, ont déclenché un concert de protestations des défenseurs des animaux.
par
ThomasW
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Des militants du groupe « Dog Meat Free Indonesia » ont demandé aux autorités de fermer les marchés d'animaux vivants dans le pays. Selon eux, des milliers de chiens et de chats y sont tués chaque semaine.

Des animaux brûlés ou mutilés sur les marchés

Une vidéo filmée par ces militants sur des marchés dans les villes de Tomohon et Langowan sur l'île des Célèbes (Sulawesi) montre toutes sortes d'animaux brûlés ou mutilés mis en vente, dont des singes, des chats ou des chauves-souris.

Les images les plus dérangeantes sont celles de chiens tués à coups de matraque puis passés au chalumeau en pleine rue parmi des stands de marché. Entassés dans des cages étroites, d'autres chiens semblent trembler et gémir en voyant ce qui se passe autour d'eux.

"Une promenade en enfer" devenue une attraction touristique

Lola Webber, du groupe «Indonésie sans viande de chien», compare ce marché à «une promenade en enfer». Ce lieu est toutefois devenu une attraction touristique. Le groupe en appelle au gouvernement indonésien pour mettre fin à ce commerce cruel.

«Le slogan de l'office du tourisme, 'Merveilleuse Indonésie', sonne curieusement quand vous plongez votre regard dans les yeux d'un chien éclaboussé de sang et qui tremble d'effroi», déclare Bobby Fernando de l'organisation Animal Friends Jogja.

«Nous avons besoin que le monde entier nous soutienne pour réclamer la fin du commerce de la viande de chien et de chat en Indonésie», ajoute-t-il.

La plupart des Indonésiens, pays majoritairement musulman, ne consomment pas de viande de chien ou de chat mais ce commerce se développe dans certaines parties de l'archipel où ce type de viande peut même faire partie du régime alimentaire local.

Attention, les images de cette vidéo peuvent être choquantes :