La 5G, un danger pour les avions ?

Les téléphones 5G pourraient perturber le fonctionnement des altimètres des avions en raison de leur recours à des ondes de fréquences voisines, a-t-on appris mardi auprès des autorités de l'aviation civile en France qui recommandent d'éteindre ces mobiles à bord des appareils.
par
ThomasW
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"L'utilisation d'appareils 5G à bord des aéronefs pourrait conduire à des risques d'interférences conduisant à des erreurs potentielles sur les mesures d'altitude", a précisé à l'AFP un porte-parole de la Direction générale de l'aviation civile (DGAC).

Des erreurs "particulièrement critiques"

Ce possible phénomène, dû au "brouillage de signal par une onde de fréquence proche et de puissance comparable ou supérieure à celle des radioaltimètres", provoquerait des erreurs "particulièrement critiques lors des phases d'atterrissage aux instruments", a relevé la DGAC.

L'administration française a émis la semaine dernière un bulletin d'information à ce sujet, à destination des opérateurs de vols. Ce document mentionne plusieurs mesures de prévention. Il demande en particulier qu'à bord, "tous les appareils électroniques compatibles en 5G (soient) en mode avion ou éteints".

Une limitation du niveau de puissance des émissions des antennes 5G

En outre, "en cas de perturbation, les équipages doivent informer le prestataire de services de la circulation aérienne afin que ce dernier prenne les actions opérationnelles nécessaires et alerte l'autorité de surveillance ainsi que le gestionnaire d'aéroport", selon la même source.

La DGAC a en outre indiqué avoir "cadré les conditions de mise en œuvre des antennes 5G sur le territoire afin de maîtriser ces risques d'interférence avec les systèmes embarqués lors des phases d'atterrissage sur les aéroports français". Cela s'est traduit par une limitation du niveau de puissance des émissions des antennes 5G, en cours de déploiement sur le territoire français, "à proximité des 17 aéroports certifiés pour des opérations d'atterrissage dits 'tous temps'", selon la DGAC qui avait annoncé en novembre des "analyses techniques complémentaires" pour "s'assurer de la compatibilité de ces stations avec les besoins de l'aviation civile".