L214 dévoile une vidéo choc et demande l'interdiction de tout élevage en batterie d'ici 2025

L'association L214, qui milite pour le bien-être animal et l'abolition de la consommation de viande, demande au gouvernement d'interdire tout élevage de poules pondeuses en batterie d'ici 2025 et lance une pétition à cet effet après la diffusion d'une nouvelle vidéo choc.
par
Laura
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L'association L214 a dévoilé une nouvelle vidéo tournée fin novembre dans un élevage des Côtes-d'Armor proposant des oeufs pour la marque Matines. Des images présentées par l'animateur Stéphane Bern dans lesquelles on peut voir par moment des cadavres de poules traîner dans les cages, parfois en état de décomposition.

L'association a indiqué à l'AFP son intention de déposer une «plainte pour mauvais traitements auprès du tribunal de grande instance du département des Côtes d'Armor» et d'introduire «un recours en responsabilité contre l'Etat pour faute du fait de son inaction/tolérance aux manquements» dont s'est rendu coupable, selon elle, le propriétaire de l'élevage.

 

«Pour encourager le gouvernement à prendre la décision d'interdire l'élevage en cage des poules pondeuses pour des raisons éthiques, nous lançons (...) un site avec une pétition adressée au président Emmanuel Macron», indique l'association dans un communiqué diffusé lundi, où elle incrimine une nouvelle fois un élevage de poules, basé en l'occurrence dans les Côtes d'Armor.

Demande d'interdiction

A quelques jours de la clôture des Etats généraux de l'alimentation, L214 rappelle que lors de son discours d'octobre à Rungis, Emmanuel Macron avait pris position au sujet des oeufs en cage.

Il avait, devant les agriculteurs et les patrons de la grande distribution, rappelé son engagement pris pendant la campagne présidentielle «que les oeufs vendus aux consommateurs ne seraient issus que d'élevages en plein air d'ici 2022». Pour L214, cela constitue un «pas en avant», mais l'association souligne que «l'immense majorité des supermarchés s'y est déjà engagée (d'ici 2020 ou 2025)» et affirme que les volumes d'oeufs de table vendus en supermarchés comptent «pour moins de 50% de la totalité de la consommation d'oeufs en France».

"Sans traçabilité"

Un chiffre presque en ligne avec les dernières données dont dispose le Syndicat national des industriels et professionnels de l'oeuf (SNIPO), qui chiffre à 50% les achats d'oeufs coquilles par les ménages français, à 38% les oeufs utilisé pour fabriquer des ovoproduits et à 8% les oeufs utilisés dans la restauration.

L214 souligne que les oeufs destinés à l'industrie et à la restauration, contrairement aux œufs de table, «sont commercialisés sans traçabilité du mode d'élevage pour le consommateur». Elle estime que le projet évoqué par Emmanuel Macron ne va «pas plus loin que celui déjà affiché par l'interprofession».