Kidzania, un parc d'attractions capitaliste pour les enfants

par
Laura
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Oubliez montagnes russes, manèges et sucreries, Kidzania a pour objectif d'enseigner aux enfants la dure réalité de la vie. Tiré d'un concept mexicain, le premier du genre en Europe a ouvert ses portes à Londres. Et le principe n'est pas compliqué, il s'agit de faire travailler les enfants.

Le travail c'est la santé

Petit boulot chez H&M, policier, journaliste, technicien chez Renault, hôtesse de l'air ou livreur, les petits apprennent le quotidien des adultes en endossant pendant quelques temps l'uniforme d'une soixantaine de métiers avec en arrière plan de vraies marques. Une manière de faire comprendre aux bambins que pour consommer il faut d'abord gagner de l'argent. Chaque métier du parc possède d'ailleurs sa propre paie, indiqué clairement avant de commencer. Pour être médecin ou pilote de ligne, le parc à tout prévu, les petits devront passer par la case université. Pour certains autre métiers comme pompier, les enfants devront payer.

Après le travail, la consommation. Une fois leur paie en poche, les enfants pourront librement aller la dépenser dans un magasin ou bien... s'acheter une carte de crédit dans la banque du parc. Une vie d'adulte dans laquelle il faudra également faire ses courses dans un supermarché où ils seront accueillis par d'autres enfants qui travaillent là.

Un concept qui pose question

Cette idée, basée sur un monde de consommation et de capitalisme, divise. Même si les adultes sont présents et que les enfants sont rémunérés, le parc pose question. Du côté des concepteurs, il s'agit pourtant d'y d'enseigner "les valeurs de la vraie vie. Il s'agit d'apprendre aux enfants de la prochaine génération que rien ne tombe du ciel". Pour Ger Graus, directeur de l'éducation, Kidzania est "une ouverture sur les opportunités de carrière". "Avec la télé et internet, notre monde est de toute façon un monde de marques", rajoute-t-il. En somme, une manière d'apprendre "les valeurs de la vraie vie", selon Joel Cadbury, directeur général, "que tu dois gagner le droit de profiter de la vie", rajoute-t-il.

Ph: Facebook