Katherine Pancol révèle avoir été violée

Interrogée sur Europe 1 à l'occasion de la sortie de son nouveau roman, Katherine Pancol est revenue sur le sexisme et les violences qu'elle a subies tout au long de sa carrière. Parmi celle-ci, un viol, alors qu'elle était une jeune travailleuse intérimaire.  
par
oriane.renette
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Si le mouvement MeToo n'a pas eu le même retentissement dans le monde francophone qu'aux États-Unis, il poursuit tout de même son chemin. Après les révélations d'agression sexuelle il y a quelques jours d'Adèle Haenel, c'est une autre figure emblématique de la culture française qui s'exprime sur la violence qu'elle a subie : Katherine Pancol.

Interviewée sur Europe 1 à l'occasion de la sortie de son 19e et dernier roman « Bed Bug », la célèbre romancière est revenue sur le sexisme auquel elle a été confrontée durant sa carrière, ainsi que sur le mouvement MeToo. « Ce qui a changé, c'est que maintenant on peut se plaindre. Avant on disait ‘c'est normal'. On piquait des sprints dans les couloirs pour échapper aux mains baladeuses... Maintenant ça a changé, on peut prendre la parole et le dire ».

Au micro de Philippe Vandel, Katherine Pancol a ensuite révélé avoir subi un viol alors qu'elle travaillait en tant qu'intérimaire pour financer ses études. À l'époque des faits, elle travaillait en tant qu'interprète pour un directeur d'agence de mannequins.

« Grâce à un viol, je suis devenue journaliste »

« Je suis devenue journaliste parce que j'en avais marre de carrément me faire renverser. Les types vous renversaient », se souvient l'auteur des « Yeux jaunes des crocodiles ». « Et mon dernier boulot, le type m'a violée », lâche-t-elle soudainement. « Là je n'en pouvais plus ».

À bout, Katherine Pancol se confie à un ami, Dominique Farran. Par l'intermédiaire de son père  [Jean Farran], il l'aidera à intégrer la rédaction de Paris Match. « C'est grâce à un viol que je suis devenue journaliste », résume-t-elle.

Malheureusement, rappelle l'auteur à succès, les violences et les agressions « c'est le quotidien de beaucoup de femmes. Je pense qu'avant, on n'en parlait pas. Il ne fallait pas en parler et c'était normal, enfin, c'était la banalité des faits. Maintenant, au moins, les femmes peuvent parler et tant mieux ! » Profitant de cette libération de la parole des femmes aujourd'hui, la romancière ose enfin s'exprimer publiquement sur cet épisode.