Joe Biden a prêté serment et devient le 46e président des Etats-Unis

Joe Biden a prêté serment mercredi à Washington, face au président de la Cour Suprême John Roberts et la main posée sur sa Bible familiale de 127 ans, devenant ainsi le 46e président des Etats-Unis.
par
Pierre
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Après avoir vu sa vice-présidente Kamala Harris prêter serment et après un intermède musical assuré par Jennifer Lopez, M. Biden est officiellement entré en fonction à 11h48 (17h48 en Belgique).

"C'est le jour de l'Amérique." C'est par ces mots que le nouveau président a entamé son premier discours. "C'est le jour de la démocratie, un jour d'histoire et d'espoir (...) Ce n'est pas le triomphe d'un candidat, c'est le triomphe d'une cause. La volonté du peuple a été entendue (...) La démocratie est précieuse et fragile, mais elle l'a emporté."

Joe Biden a aussi évoqué les événements du 6 janvier, lorsque "la violence a secoué les fondations du Capitole". Il y a "beaucoup de choses à réparer", a-t-il reconnu.

Le président a aussi remercié "du fond du coeur ses prédécesseurs" Barack Obama, George W. Bush et Bill Clinton qui ont fait le déplacement pour la cérémonie, contrairement à Donald Trump.

M. Biden a longuement martelé l'importance de l'"unité", qui permettra notamment de "vaincre le suprémacisme blanc et le terrorisme intérieur". "Je serai le président de tous les Américains, de ceux qui m'ont soutenu comme de ceux qui ne l'ont pas fait."

"Nous devons mettre un terme à cette guerre 'incivique' qui oppose les rouges (républicains) aux bleus (démocrates, NDLR), les ruraux aux urbains, les conservateurs aux libéraux. Nous pouvons y arriver si nous ouvrons nos âmes plutôt que de durcir nos coeurs."

Au sujet du coronavirus, "qui a fait plus de morts américains que la Seconde Guerre mondiale", le président a mis en garde contre l'arrivée de la phase "la plus mortelle" de la pandémie et fait observer une minute de silence pour les victimes.

En matière de communication, M. Biden a fait référence, sans le nommer, aux errements de son prédécesseur. Il a dénoncé les mensonges proférés uniquement pour manipuler et faire du profit.

"Tous les désaccords ne doivent pas mener à la guerre totale. Et nous devons rejeter la culture où les faits eux-mêmes sont manipulés, et même inventés. Chacun d'entre nous a le devoir et la responsabilité en tant que citoyens, qu'Américains, et particulièrement en tant que dirigeants (...) de défendre la vérité et de combattre les mensonges."

Enfin, sur le plan international, le nouveau locataire de la Maison Blanche a assuré qu'il comptait "réparer (les) alliances, s'engager à nouveau avec le monde". "Pas pour relever les défis passés, mais pour relever ceux d'aujourd'hui et de demain."