Jeûner par intermittence pourrait contribuer à vivre plus longtemps

Des chercheurs américains ont passé en revue plusieurs études menées chez les humains et les animaux afin de déterminer l'efficacité d'un jeûne pour perdre du poids et augmenter l'espérance de vie.
par
Camille
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Et si les personnes qui se soumettent à un régime alimentaire hypocalorique dans l'espoir de perdre du poids optaient plutôt pour le jeûne intermittent ? Un article publié dans The New England Journal of Medicine passe en revue cette possibilité dans une méta-analyse basée sur des études menées sur les humains et chez la souris au cours de ces dernières décennies.

Mark Mattson, professeur en neurosciences, note deux manières de pratiquer le jeûne intermittent : manger dans un laps de temps compris entre 6h et 8h, puis se priver de nourriture durant les 16 ou les 18 heures suivant la prise du dernier repas. La seconde méthode consiste à jeûner pendant deux jours à la suite et à manger normalement le reste de la semaine.

Premier constat de ces travaux dirigés par des scientifiques de l'université Johns Hopkins (États-Unis) : jeûner par intermittence a prouvé à plusieurs reprises que cette pratique pouvait aider à faire perdre du poids, mais également faire baisser sa tension artérielle et allonger son espérance de vie.

Une méthode potentiellement efficace pour traiter le diabète de type 2

Les conclusions sur le jeûne intermittent varient en fonction de l'efficacité du régime alimentaire, mais certaines études sur les animaux et les humains ont établi un lien entre cette pratique et une espérance de vie plus longue, une amélioration de la santé cardio-vasculaire et de meilleures facultés cognitives.

Les résultats d'une recherche réalisée en 2018 sur un petit échantillon relatent le cas de trois patients atteints de diabète de type 2, qui ont pu cesser de prendre de l'insuline après avoir perdu du poids grâce au jeûne intermittent. Une autre étude de 2009 a révélé que les adultes plus âgés qui avaient été soumis à un régime alimentaire à calories restreintes avaient une meilleure mémoire verbale comparé aux deux autres groupes qui n'avaient pas jeûné.

Les auteurs de l'étude soulignent toutefois la nécessité de mener d'autres recherches avant d'affirmer avec certitude l'équilibre bénéfices/risques de ce type d'alimentation.