[Jeu vidéo] Partez à la conquête de Washington dans The Division 2
Il y a déjà trois ans, Ubisoft lançait la nouvelle licence The Division. Ce jeu de tir à la troisième personne propulsait les joueurs dans une ville de New York méconnaissable. Rappelez-vous, un virus pathogène s'était propagé lors du Black Friday via les billets de banque provoquant ainsi l'effondrement de la société américaine et plongeant la Grosse Pomme dans le chaos. On y incarnait un agent de la Division qui devait aider à reprendre le contrôle de la ville. Succès critique et commercial, la nouvelle licence d'Ubisoft a réussi à attirer 20 millions de joueurs en deux ans. C'est donc fort logiquement qu'une suite a été développée: The Division 2 est disponible depuis ce 15 mars 2019 sur PC, Xbox One et PS4.
Changement de décor
Pour cette suite, Bye-Bye New York, Welcome Washington DC. L'action de The Division 2 se déroule quelques mois après le premier épisode, cette fois dans la capitale américaine. Exit la Big Apple, ses gratte-ciel et ses monuments emblématiques. Place à Washington et ses lieux un peu moins connus. Si l'hiver de The Division a laissé place à l'été dans The Division 2, le contexte n'a quant à lui pas beaucoup changé. Le chaos règne dans la ville et des milices armées ont pris le contrôle des différents quartiers.
Si on perd l'ambiance unique d'une ville de New York post-apocalyptique sous la neige, on gagne en diversité et on découvre une ville de Washington à la richesse insoupçonnée, remplie de parcs, de musées et de monuments historiques. La variété des décors est bel et bien au rendez-vous et les surprises sont nombreuses. La nature commence déjà à reprendre ses droites et dans cette ambiance de fin de monde, vous tomberez ainsi sur des animaux sauvages, comme des cerfs et autres mammifères, errant dans les rues.
L'art d'avancer à couvert
Avant de se lancer dans l'aventure, tout commence par la création, très poussée, de son personnage. Au-delà du sexe, on peut choisir tout un tas de caractéristiques physiques, esthétiques et vestimentaires. On peut même choisir les tatouages de son agent. Faites les bons choix car ce personnage vous accompagnera pour les dizaines d'heures à venir.
Dès les premières minutes, on se retrouve au pied d'une Maison-Blanche méconnaissable. Loin du bling-bling de Donald Trump, le bâtiment est devenu une base d'opérations précaire, le lieu où la résistance va tenter d'organiser le contrôle de la ville. Au fil des heures et des améliorations, l'ancienne maison du président retrouvera peu à peu sa grandeur. Du côté de la jouabilité, celles et ceux qui ont joué à The Division ne vont pas être dépaysés. En effet, cette suite est la copie quasi-conforme du premier épisode.
Lors des combats, le système de couverture est au cœur du jeu. Il est indispensable d'avancer à couvert pour espérer survivre. La plupart du temps, vous traverserez, toujours à pied, des quartiers déserts et dévastés. Mais dès qu'un groupe d'ennemis est en ligne de mire, il devient indispensable de s'accroupir et d'avancer d'abris de fortune et en abris de fortune pour éviter les balles et tenter de prendre l'ennemi à revers. Mais attention, l'ennemi est capable de mettre au point des tactiques similaires.
Liberté et répétitivité
Chaque quartier affiche un niveau qu'il est conseillé d'atteindre avant de s'y aventurer. Néanmoins, le joueur dispose d'une grande liberté d'action et peut aller où il veut quand il veut. En effet, The Division 2 est un vaste open-world dans lequel vous êtes libre d'explorer la ville, de trouver tous les objets cachés, de suivre les missions principales ou les quêtes annexes ou encore de tenter de capturer des points de contrôle ou des forteresses ennemies. Malgré tout, la répétitivité pointe rapidement le bout de son nez et certains mécanismes peuvent vite devenir redondants. De manière générale, on débloque une planque dans chaque quartier, on aide des civils et lors des missions, on résiste à plusieurs vagues d'ennemis avant d'affronter un boss en armure, plus puissant.
The Division 2 reprend beaucoup de son prédécesseur. On retrouve ainsi la dimension Action-RPG qui demande de gérer son équipement (ses armes mais aussi un tas d'accessoires de protection comme des gants, son masque, son gilet pare-balles…). Ces éléments se trouvent dans des caisses qu'il faut fouiller, sur certains ennemis abattus et peuvent aussi s'acheter ou se fabriquer. On retrouve également des gadgets bien utiles à débloquer avec des points de compétences comme un drone de combat qui peut être envoyé sur les ennemis ou encore une mini-tourelle à installer près de son agent.
Une chose est sûre, si vous n'avez pas aimé The Division, cette suite aura bien du mal à vous convaincre, tant elle s'en inspire. Par contre, si vous avez passé du bon temps sur le premier opus, le plaisir sera au rendez-vous et The Division 2 vous réservera des dizaines d'heures de jeu. En effet, comptez 30h pour terminer les missions principales et annexes et atteindre le fameux niveau 30. Une fois ce palier passé, le jeu n'est pas terminé pour autant et réserve encore de nombreuses activités et surprises aux joueurs les plus assidus. The Division 2 brille par son contenu et ce n'est pas près de s'arrêter. En effet, Ubisoft continuera à l'alimenter via des mises à jour gratuites durant les mois, et sans doute les années, à venir.
Tout n'est cependant pas parfait. Graphiquement, The Division 2 est une petite déception. Loin d'être moche, le jeu d'Ubisoft est pourtant loin de la qualité graphique des récents Red Dead Redemption 2 ou Metro Exodus. Sur la version Xbox One X que nous avons testée, le jeu souffre notamment d'un clipping important et d'une étonnante perte de qualité de certaines textures.
Plus sympa à plusieurs
Enfin, comme son prédécesseur, The Division 2 est un jeu taillé pour la coopération. Il est jouable en solo mais c'est bien à plusieurs, avec quelques amis ou des inconnus du monde entier, qu'il s'apprécie pleinement. Que ce soit pour accomplir une mission principale, explorer le monde ouvert ou demander un renfort, jusqu'à trois autres agents pourront venir vous rejoindre et vous épauler. Le tout, de manière très simple et efficace. Néanmoins, le jeu n'oublie pas pour autant les joueurs solitaires. Il est ainsi tout à fait possible, et sans que cela ne soit handicapant, de terminer le jeu seul, sans l'aide de personne. Et si le jeu nécessite d'être constamment connecté à Internet pour y jouer, contrairement à Anthem, il ne nécessite pas d'abonnement pour y jouer en solo. Enfin, toujours du côté multijoueur, The Division 2 reprend le principe des Dark Zones mais cette fois, il n'y en a pas une seule, mais trois!
En conclusion
Malgré la redondance des tâches et des missions à effectuer, seul ou à plusieurs, il y a quelque chose de très agréable à se balader dans les rues dévastées de Washington DC, à redonner un peu de grandeur à la Maison-Blanche et à faire progresser son agent et l'équipant de manière optimale. Si vous n'avez pas aimé The Division, The Division 2 aura bien du mal à vous convaincre tant il est inspiré de son prédécesseur. Par contre, si vous avez apprécié de passer du temps sur The Division, cette suite vous permettra de prolonger l'expérience de très belle manière. Certes, il y a peu de changement de fond mais la ville de Washington DC vous réservera bien des surprises et des dizaines d'heures de jeu. Excellent à plusieurs, The Division 2 est le meilleur jeu coop du moment!
Découvrez le trailer de lancement :