Indices souffle ses dix bougies

Avec les années, le magazine de faits divers, présenté Georges Huercano et Julie Denayer, n'a jamais lassé les téléspectateurs
par
Laura
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« En démarrant le magazine, on aurait jamais imaginé être encore là aujourd'hui », se félicite Georges Huercano, directeur des magazines chez RTL Belgium, en annonçant qu'Indices, magazine d'investigation aux 500.000 fidèles, fête son dixième anniversaire cette année. « C'était véritable pari de consacrer un magazine événementiel à du fait divers. Ça n'existait pas encore sur le marché.»

Après le départ de Dominique Demoulin vers « Controverse » , Georges Huercano a petit à petit construit son équipe et fait évoluer son magazine. Ce n'est qu'en 2012 que Julie Denayer rejoint « Indices ». D'abord en tant que journaliste et, deux ans plus tard, en tant que co-présentatrice. « Avant, on faisait les sujets et on les présentait. Maintenant, on supervise les sujets faits par d'autres journalistes comme Emmanuelle Praet, Christine Calmeau ou encore Axelle Noirhomme. »

Pourquoi choisissez-vous de principalement traiter des affaires en cours ?

Georges Huercano : « Parce qu'il y a plus de tension et parce que c'est plus vivant. L'affaire n'est pas terminée donc il n'y a encore des zones d'ombre et pas de jugement. Dans Faites entrer l'accusé, l'histoire est terminée alors les témoins et les policiers peuvent parler. Dans Indices, les policiers ne peuvent pas parler. Mais ça fait partie de la base de notre magazine. Je préfère cette façon de faire car elle laisse un peu le téléspectateur sur sa faim. »

On imagine que c'est donc beaucoup plus compliqué de faire parler les témoins...

Georges Huercano : « C'est clair qu'il faut convaincre les gens de parler devant la caméra et ce n'est pas facile. Il faut avoir des arguments de poids pour leur expliquer en quoi ils ont intérêt à déballer ce qui peut souvent être l'un des aspects les plus noirs de leur vie à une heure de grande écoute. Généralement, dès qu'une partie accepte de parler, c'est plus facile de convaincre l'autre. On n'est pas des juges mais on fait un peu ce que fait la justice, à savoir entendre ce que les différentes parties ont à dire.»

Julie Denayer : "Les gens acceptent de nous parler car il y a une relation de confiance qui s'est installée avec eux et surtout parce que l'émission a une bonne réputation. Ils savent qu'on va traiter leurs histoires avec respect. Ça nous est déjà arrivé de ne pas sortir un élément trash par respect des familles ou des victimes. Pour être journaliste dans Indices, on doit avoir beaucoup d'empathie et un bon contact avec les gens parce qu'ils ont souvent besoin d'une oreille attentive. Ceux qui acceptent de nous parler nous remercie, la plupart du temps, car ils se rendent compte du bien que ça leur a fait du bien de le faire. »

Est-ce qu'il y a une affaire qui vous plus touché qu'une autre ?

Georges Huercano :« On ne peut, parfois, pas s'empêcher de se mettre à la place des personnes que l'on questionne et de se demander ce qu'on aurait fait à leur place. Mais, on est, en quelque sorte, des spécialistes donc on doit se détacher de l'émotion.»

Ce mercredi, Indices revient sur l'affaire Maëllys

Bien qu'elle préfère s'écarter des histoires très médiatisées (car il n'y a généralement « plus grand chose à dire », explique Julie Denayer), l'équipe d'Indices reviendra sur l'affaire Maëlys, ce mercredi à 19 h 45 sur RTL-TVI, via un reportage de CProd. « On a fait un pari en s'attaquant à un sujet français aussi connu. L'histoire commence à prendre des ramifications belges donc ça nous intéresse », continue Georges Huercano qui précise que le magazine se penchera surtout sur la personnalité de l'auteur présumé de la disparition de la petite fille.