Hommes politiques et femmes journalistes : les liaisons dangereuses

par
Jerome
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Stars de la politique et de la presse ne font pas bon ménage. La dernière à en avoir fait les frais est sans doute Valérie Trierweiler. «Qu'il se nomme Montebourg, Hollande, Sarkozy ou DSK, l'animal politique n'a qu'un seul amour: le pouvoir!», comme tente de le démontrer cet ouvrage.

Politiques et journalistes entretiennent donc selon vous des liaisons dangereuses et ne font pas bon ménage.

Besma Lahouri: «Non, cela ne peut pas faire un bon ménage, à en voir tous ces couples-là qui ont tous fini avec plus ou moins de fracas. On l'a vu encore récemment avec Valérie Trierweiler qui a quand même été répudiée publiquement. Dans le cas d'Audrey Pulvar, c'est pareil. Elle n'a plus jamais eu de nouvelles d'Arnaud Montebourg dès qu'elle est devenue un problème politique pour lui. On pensait qu'Anne Sinclair était un roc, or on voit dans mon livre qu'elle a payé au sens propre comme au sens figuré. Donc je ne connais pas d'exemples heureux. Eux sont cruels. Parce que si ces épouses gardent leur job, et c'est cela qui fait ce conflit d'intérêt, c'est parce qu'elles n'ont pas de garanties sur l'avenir. Ils ne les épousent pas.»

Vous dites que personne n'aurait évoqué l'affaire Gayet dans la presse si cela avait été Sarkozy à la place de Hollande ?

«Jamais. C'est très simple. Nicolas Sarkozy a eu une histoire avec une journaliste politique du Figaro, Anne Fulda. A l'époque, les deux étaient séparés. Lui était séparé de Cécilia. Des photos ont été prises par un paparazzi, Pascal Rostain, dans un magasin d'électroménager. Un coup de fil a été passé aux rédactions tentées d'acheter les photos. Jamais aucune photo n'est sortie. Hollande, bizarrement, a une réaction très détachée de la presse, très saine. Comme je le révèle dans mon livre, c'est quand même François Hollande qui a alimenté les indiscrets du Canard enchaîné, du Nouvel Obs. C'est l'homme qui reçoit les journalistes avant même de recevoir les politiques, qui adore discuter, leur raconter des trucs. Cette trop grande proximité, il la paie.»

Même Jacques Chirac a eu une histoire avec une journaliste.

«Oui. Je l'ai découvert en faisant cette enquête. Il a eu une histoire avec une journaliste, Jacqueline Chabridon, alors qu'il était marié déjà avec Bernadette. Il allait se promener avec elle à la plage, avec une perruque. C'est elle qui lui a fait acheter son premier jeans. Leur histoire était secrète.»

Christelle Dyon

@ChristelleDyon

«Prends garde à toi si je t'aime», de Besma Lahouri, éditions Michel Lafon, 17,95 €