Hendrick Bogaert ne veut plus du cordon sanitaire et souhaite négocier avec le Vlaams Belang

Le député CD&V Hendrik Bogaert estime qu'il est temps de se défaire du «cordon sanitaire», vendredi dans les pages du Krant van West-Vlaanderen. Vu l'importance électorale des extrêmes (Vlaams Belang ou PTB), «si l'on continue d'ignorer ces gens (les électeurs des extrêmes, NDLR), on court un grand danger», estime-t-il. «La société peut même se déliter.»
par
sebastien.paulus
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L'élu du parti chrétien démocrate flamand affirme ne pas plaider pour l'inclusion de ces deux partis dans la formation d'une coalition fédérale, mais estime que cela devrait être possible. Briser le cordon revient aussi au Vlaams Belang et au PTB eux-mêmes, ajoute-t-il. «Ces partis devront montrer du respect pour la valeur de chaque être humain. Dans leurs mots et dans leur politique».

Discuter avec tout le monde

Une coalition serait le meilleur moyen de contrer l'extrémisme, selon Hendrik Bogaert. «Quand un parti rejoint une coalition, il se voit obligé d'apporter des nuances, de mettre de l'eau dans son vin et de tenir compte des autres», justifie-t-il. Pourtant, il affirme qu'il n'était pas pour que son parti discute avec le Vlaams Belang l'été dernier, quand ce dernier a négocié avec la N-VA côté flamand.

Mais la crise l'a «fait réfléchir» et il estime désormais qu'il doit être théoriquement possible de parler avec n'importe quel parti, y compris des extrémités du spectre politique, indique-t-il.

Pas de soutien de Joachim Coens

Le président du CD&V Joachim Coens a réagi vendredi, déclarant qu'il n'était absolument pas d'accord avec son coreligionnaire. Il est «exclu que l'on forme une coalition avec des partis qui se trouvent à l'opposé de la manière dont nous envisageons la personne et la société». «Les parlementaires Vlaams Belang l'ont encore prouvé cette semaine. Donc non, Hendrik Bogaert, une coalition (avec eux) ne sera pas possible», a indique Joachim Coens sur Twitter.

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