Greta Thunberg affirme que le monde a passé "un point de basculement social"

La militante suédoise pour le climat Greta Thunberg estime que le monde a passé un «point de basculement social», évoquant le mouvement «Black lives matter» ou le réchauffement climatique, dans une interview diffusée samedi sur BBC News.
par
sebastien.paulus
Temps de lecture 2 min.

«C'est toujours le combat pour la justice», a déclaré l'adolescente de 17 ans au sujet du mouvement qui a suivi la mort de George Floyd, américain noir tué par des policiers aux Etats-Unis. «On dirait qu'on a passé une sorte de point de basculement social, où les gens commencent à réaliser qu'on ne peut pas continuer à détourner le regard, on ne peut pas mettre ces choses sous le tapis, ces injustices». «On ne peut pas détourner le regard de ce que notre société a ignoré depuis si longtemps, qu'il s'agisse d'égalité, de justice ou de développement durable», a-t-elle poursuivi.

Elle entrevoit des signes que l'on assiste à un «réveil», où «les gens commencent à trouver leur voix, de comprendre en quelque sorte qu'ils peuvent effectivement avoir un impact».

Du changement, maintenant 

La jeune fille, devenue une porte-parole et un symbole du mouvement de la jeunesse dans la lutte contre le réchauffement de la planète, estime néanmoins que «la crise écologique et climatique ne peut pas être résolue avec les systèmes politique et économique actuel», «ce n'est pas une opinion, c'est un fait».

A ses yeux, la seule chose positive qui pourrait émerger de la crise du nouveau coronavirus est la manière dont sont gérées les crises mondiales : «cela montre que pendant une crise, vous agissez, et vous agissez avec la force nécessaire», a-t-elle déclaré.

Début mars, Greta Thunberg, instigatrice des «grèves de l'école pour le climat», avait appelé à la «grève numérique» face la progression du nouveau coronavirus, faisant valoir les recommandations des autorités sanitaires afin de limiter les rassemblements.

Lire aussi : Greta Thunberg ajoute la lutte contre la pandémie à son combat