Greenpeace pour une meilleure qualité de l'air

Poumons peints sur le corps, les militants de Greenpeace ont manifesté hier pour demander au gouvernement de prendre des mesures fortes contre la pollution de l'air. Ils préviennent: «la Belgique est la prochaine qui se fera taper sur les doigts».
par
Alexandre.Decoster
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Hier matin, des activistes de Greenpeace ont manifesté à proximité de la commission européenne sur le rond-point Schuman. Des poumons peints sur le corps, ils demandent au gouvernement de prendre des mesures fortes contre la pollution atmosphérique. «Il y a urgence et on ne sent pas cette urgence chez le gouvernement» explique Joeri Thijs, expert Qualité de l'air et Mobilité de Greenpeace.

En effet, la Belgique dépasse régulièrement les seuils imposés par l'U.E en matière de pollution de l'air, notamment pour la concentration en dioxyde d'azote(NO²). Ce dernier est pourtant pointé du doigt par des scientifiques qui lui imputent une part importante des 400.000 décès européens causés par la pollution de l'air. «Le NO² est rejeté par les voitures et principalement par les moteurs diesel. Si on veut réduire l'impact, c'est assez simple, il faut un plan pour une nouvelle mobilité», plaide Joeri Thijs.

9 pays convoqués

Cette action intervient alors que 9 pays étaient convoqués hier à Bruxelles par la commission européenne pour un «sommet» sur la qualité de l'air. Ces pays, dont la France et le Royaume-Uni, sont considérés comme les mauvais élèves de l'Europe en matière de pollution de l'air. Si les ministres de l'environnement présents ne trouvent pas de solution, la Cour de justice de l'U.E sera saisie.

«Il faut que les États membres se conforment aux limites d'émissions auxquelles ils ont donné leur accord. Dans le cas contraire, la Commission devra prendre les mesures appropriées», a déclaré M. Schinas, porte-parole de l'exécutif européen, à l'AFP.

Et Greenpeace prévient que la Belgique est la prochaine sur la liste. «La seule raison pour laquelle la Belgique n'en fait pas partie (des pays convoqués, NDLR) c'est une question de procédure. Elle a commencé un peu plus tard pour la Belgique», annonce Joeri. Ce dernier fustige en outre le système d'évaluation de l'air de notre pays. "Les mesures officielles ne sont pas représentatives et donc ils sous-estiment le problème", conclue-t-il.