Google invente une prise de sang sans douleur

par
Laura
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Le géant américain Google a déposé un brevet pour un petit appareil qui pourra rendre moins douloureuses les prises de sang quotidiennes de certains malades.

Déposée auprès du bureau américain des brevets et des marques de commerce (USPTO) et validée la semaine passée, l'idée développée par le laboratoire Google X permettra de prélever un peu de sang en piquant très légèrement la surface de l'épiderme, et en aspirant une goutte de sang dans un petit compartiment sous pression. La quantité de sang nécessaire, par exemple, à un test de glycémie pour personnes diabétiques est infime.

Cette nouvelle technologie permettrait donc à de nombreux malades d'effectuer cette opération quotidienne sans douleur. Une fois le sang prélevé, une smartwatch pourra se charger d'analyser en temps réel le taux de sucre. Google aimerait à terme supprimer les seringues pour ce type d'opérations récurrentes ne nécessitant qu'une petite quantité de sang. Mais, pour réaliser un bilan complet, les phobiques des aiguilles n'auront pas d'alternatives.

La fibre médicale

Ce nouveau brevet déposé par Google s'inscrit dans une démarche globale. L'entreprise s'intéresse de plus en plus à la santé. Elle a notamment déjà déposé deux autres brevets: des lentilles de contact qui contrôlent la glycémie, ainsi qu'une gélule détectant les cellules cancéreuses. De plus, il est utile de rappeler que la firme de Mountain View a racheté une société spécialisée dans la conception de cuillères anti-tremblement censées soulager des personnes atteintes de la maladie de Parkinson. Google s'est également lancé dans la détection des cancers, via le développement d'un prototype de pilules munies de nanoparticules. Enfin, le groupe a mobilisé son cloud Google Genomics pour trouver des traitements du génome capables de lutter contre l'autisme.

Révolutionnaire?

Si le nouveau projet du géant informatique paraît inédit, Google n'est pas la première société à proposer une telle idée, souligne le site Numera. En avril dernier la start-up américaine Tasso présentait déjà, en collaboration avec l'Université du Wisconsin-Madison, un appareil de la taille d'une balle de ping-pong qui extrait le sang par capillarité et qui pourrait à terme remplacer les aiguilles. Plutôt que d'extraire le sang des veines, qui sont des canaux clos, l'appareil le récolte à partir de vaisseaux sanguins microscopiques ouverts, appelés capillaires. La prise de sang dure deux minutes, au cours desquelles une sorte d'aspirateur récolte le sang par capillarité dans un récipient intégré détachable que l'on peut envoyer tel quel au laboratoire pour analyses. Et cette société travaille également sur un dispositif similaire permettant de réaliser des tests de dépistage du VIH.