Game of Thrones: La Saison 4 is coming...

par
Laura
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La quatrième saison de Game of Thrones, la série qui ne cesse de déchaîner les foules, est sortie hier en DVD et en Blu-ray. L'occasion pour Metro de rencontrer à Londres plusieurs membres du casting.

Sophie Turner:

Elle incarne Sansa Stark. Un personnage phare qu'on a envie de secouer tellement sa naïveté et sa passivité face au drame nous a fait enrager. Mais la fille discrète laisse tomber le voile sur son côté sombre et se transforme petit à petit en manipulatrice de talent.

Votre personnage vous a-t-il influencé?

«Je ne pense pas réellement que quoi que ce soit de mon personnage ait affecté ma personnalité: heureusement d'ailleurs car sinon je serais tout à fait dévastée (rires). Bien sûr j'admire ses qualités et il y a des moments où j'aimerais être plus comme elle, ou moins comme elle, et je mets toujours un peu de moi-même dans mon jeux de personnage mais sincèrement, je ne pense pas que quoi ce soit m'ait personnellement influencée.»

Comment gérez l'attente entre les différents épisodes?

«Ça fait du bien de faire une pause dans la dépression (rires). Et ensuite, c'est comme revenir dans la famille.»

Dans la série, y a-t-il une pression sur les actrices pour qu'elles jouent nues?

«Dans GOT, et même si beaucoup de gens ne seront pas d'accord avec moi, je pense que c'est nécessaire. Ce n'est que le reflet de la réalité. À l'époque médiévale, les femmes n'avaient pas vraiment leurs mots à dire et c'était peut-être leur arme, leur propre façon d'avoir de l'influence, du pouvoir. Je pense vraiment que c'est le sexe et le désir des hommes qui leur permettaient de les manipuler. Et puis, je crois surtout qu'il y a plus de sexe dans cette série que dans n'importe quelle autre donc au final c'est juste une histoire de ratio.»

Comment gérez-vous ce succès fulgurant?

«C'est comme si tout ça était normal car c'est mon premier emploi donc je n'ai pas de point de comparaison et je me dis que c'est comme ça qu'est l'industrie. C'est quand ça se termine que je me rends compte de la chance que j'ai de faire partie d'une production aussi énorme.»

Kit Harrington:

Alias Jon Snow, le beau gosse qui fait tourner la tête de toutes ces dames. Son avenir s'annonce sombre et rempli de batailles épiques…

Comment avez-vous évolué depuis le début du tournage?

«J'ai retrouvé une photo de moi à l'époque du pilote de la série et j'avais l‘air d'un gosse, je pensais comme un gosse alors que maintenant je pense comme un adulte, enfin je crois (rires). En fait, les choses ont tellement changé; on se développe en parallèle avec le personnage que l'on incarne, parfois au même rythme et en faisant les mêmes erreurs. C'est quelque chose de très intéressant et on en apprend beaucoup.»

Quels sont les points communs entre Kit et Jon?

«C'est une incroyable expérience que d'intégrer un show télévisé d'une telle envergure. On grandit ‘en tant que Jon Snow'. Je ne vivrai plus jamais ça dans ma carrière: être impliqué dans une histoire qui accorde autant d'importance aux personnages, à leur psychologie et à côté de ça, vivre dans le monde réel… ça paraît tellement naturel d'être ce personnage. Quand j'y pense, lui (Jon Snow) et moi (Kit Harrington) sommes tous deux tombés amoureux au même moment.»

Avez-vous été la victime d'une mauvaise blague?

«Ahem! Il me semble que l'on a immédiatement repéré ma vulnérabilité. À un moment, on m'a écrit un script dans lequel mon visage était ravagé par les flammes et mon nez ainsi que ma lèvre supérieure étaient complètement brûlés. Le script disait «le visage de Jon Snow est mutilé. Sa propre mère le regarde avec dégoût!(rires)»

John Bradley:

Meilleur ami de John Snow dans la série comme dans la vraie vie, il sera à l'avenir tiraillé entre son rôle de père et son devoir de gardes du Mur.

Est-ce difficile de rejouer son personnage après de longs intervalles de temps?

«Les personnages évoluent tellement vite: entre l'épisode 1 et l'épisode 2, ils ont tous appris, gagné ou perdu quelque chose. Parfois, c'est tout aussi dur de faire face à ses propres traumatismes dans la vie donc ça crée une forme de continuité.»

Le succès de la série vous impressionne-t-il?

«Je pense qu'il vaut mieux éviter de penser à l'énorme succès que ça a tant que l'on joue dedans. Ça n'a pas une bonne influence sur nous; je pense notamment au moment où on a appris que des gens comme Barack Obama regardaient la série… franchement ça n'aide pas, c'est déroutant, distrayant… Finalement, quand on tourne, ce sont des scènes courtes, des petits moments dans des espaces réduits, c'est assez intime. Il n'y a que quand on réintègre la vraie vie que l'on se rend compte du succès et de l'aspect plus «business» de la série.»

Alfie Allen:

Il joue le torturé Theon Greyjoy et est, dans la vraie vie, le frère de la chanteuse Lily Allen.

Quel impact la série a-t-elle eu sur vous?

«Même si je sais que c'est répandu chez les acteurs de faire des parallèles, je pense plutôt que ça m'a beaucoup appris en termes de jeux d'acteur: comment me comporter face aux caméras plutôt que face à un tortionnaire (rires).»

Êtes-vous habitué au succès de la série?

«Je crois que je ne m'y habituerai jamais vraiment. Déjà parce qu'en tant qu'acteur, c'est un rêve que d'avoir une sécurité financière, de savoir qu'on a un job qui nous attend. Après je pense qu'après la saison 3 c'est là que je me suis vraiment dit «ouah c'est vraiment en train de décoller» et c'est là que j'ai pris conscience de la grandeur du projet.»

Vous a-t-on joué des sales coups pendant le tournage?

«Au tout début, je demandais constamment quand est-ce que mon personnage allait mourir et on a fini par me donner un script dans lequel, j'étais poignardé. Je voulais continuer à jouer mais bon j'avais accepté l'idée, que c'est une bonne façon de mourir. Et je suis parti en vacances et là, j'ai reçu un appel dans lequel on me proposait de revenir dans la série… en tant que zombie (rires)! Après seulement j'ai découvert que tout ça n'était qu'une blague (rires).»

Nathalie Emmanuel:

Aperçue dans ‘Misfits', elle joue Missandei, la polyglotte au service de Daenerys. Habituellement discrète, elle n'a pas sa langue dans sa poche.

Comment avez-vous abordé votre première scène de nu?

«Je l'ai joué comme une autre. Si je n'avais pas voulu la faire, je ne l'aurais pas faite. De plus, cette scène du bain était vraiment forte en émotion. Et puis bon, il n'y a rien de nouveau et rien que les téléspectateurs n'aient jamais vu, on est tous fichu de la même manière ou presque! (rires) Je pense que c'était peut-être juste plus difficile pour ma maman de voir son bébé nu à la télé (rires).»

Quelles portes GOT vous a ouvertes?

«Ça facilite vraiment les auditions et quand les gens nous reconnaissent et nous disent qu'ils aiment ce que l'on fait dans GOT, ça détend et ça aide vraiment.»

Liam Cunningham:

Apparu dans les séries ‘Camelot' et ‘Merlin', il interprète dans Davos.

Comment définir votre relation avec Melissandre?

«Elle a sauvé la vie de Davos mais c'est le personnage le plus énigmatique de la série. On ne sait pas qui elle sert, si c'est ce dieu du feu ou elle-même. On sait qu'elle a des pouvoirs mais les pièces du puzzle ne collent pas. D'un autre côté, Davos est bien plus terre à terre, il veut affirmer une sorte de leadership pour atteindre son but. Lui et Mélissandre ont deux façons de voir les choses et c'est là que ça ‘clashe'.»

Quelle est la plus-value de GOT?

«Je pense que la série est un phénomène qui a transcendé le public qui compose habituellement l'univers du fantastique. Il n'y a plus que des Geeks ou que des Nerds (rires). Et je pense sincèrement au travail incroyable que réalisent toutes les équipes impliquées dans la création de la série. Sans vouloir tout dévoiler, ils ont par exemple pour la prochaine saison, peint un paysage enneigé pendant presque un mois! Il y a véritablement un souci du détail.»

Quel votre avis sur le trop-plein de scènes nues dans la série?

«Les gens se braquent sur le nu alors qu'il y a des choses bien pires! Cersei et Jamie sont jumeaux et ont des enfants, c'est de l'inceste!(rires)»

Carice Van Houten:

Révélée dans ‘Black Book', elle joue Mélissandre.

La série a-t-elle accéléré votre carrière?

« On me reconnaît aux auditions et c'est plus facile mais j'ai surtout aussi beaucoup plus de followers sur Twitter (rires). Même Snoop Dog m'a fait une dédicace parce que j'arborais une coiffure plus ou moins similaire à la sienne! (rires) »

Quelle est l'ambiguïté de votre personnage?

« Mon personnage est dur à jouer car il n'est pas vraiment clair pour moi non plus. J'aime penser qu'elle fait tout ça pour une juste cause bien qu'elle n'ait pas des méthodes très douces ou très sympas (rires). Parce que sinon j'incarne réellement le diable et c'est ennuyeux de jouer le diable. J'espère vraiment qu'il y a quelque chose de plus grand derrière tout ça mais personne ne le comprend encore. »

Un petit mot sur la saison 5?

« Elle sera déterminante pour Mélissandre. Le public pourra un peu mieux l'appréhender et la cerner!»