Faut-il associer les vaccins Spoutnik V et AstraZeneca?

D'après un scientifique russe, la combinaison des vaccins Spoutnik V et AstraZeneca pourrait offrir la meilleure protection contre les variants de la Covid-19.
par
Pierre
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"Nous pensons que deux injections de vaccins différents -AstraZeneca et Spoutnik - peuvent en fait mieux fonctionner parce que l'immunité se renforce", a déclaré, sur BBC Radio 4, Kirill Dmitriev, du Russian Direct Investment Fund.

"Cette idée est au cœur du vaccin Spoutnik car nous utilisons deux injections différentes et nous pensons que c'est le meilleur moyen de lutter contre les variants. Cela favorise également un partenariat entre différents fabricants de vaccins."

La Russie est le premier pays à avoir lancer un vaccin pour une utilisation d'urgence en août, bien qu'il n'ait été alors testé que sur une poignée de personnes. Mais des résultats d'essais publiés très récemment ont montré que le vaccin Spoutnik V était efficace à 91% après deux doses.

Dans la publication The Lancet, le professeur Ian Jones, de l'université de Reading, expliquait : "Le vaccin Spoutnik V a été critiqué pour sa précipitation et son absence de transparence. Mais les résultats rapportés ici sont clairs et le principe scientifique de la vaccination est démontré, ce qui signifie qu'un autre vaccin peut désormais rejoindre le combat pour réduire l'incidence de la Covid-19."

L'Europe pourrait aider à le produire

L'Europe pourrait fournir une capacité de production pour le vaccin russe contre le coronavirus Spoutnik V, a en outre indiqué le ministre allemand de la Santé, Jens Spahn. La Russie elle-même a sollicité une telle aide et la question est étudiée en ce moment en Allemagne et ailleurs en Europe, a ajouté le ministre dans un entretien avec la presse allemande.

"Nous pourrions offrir un soutien à la production d'un vaccin qui n'est pas encore approuvé en Europe", selon lui.

M. Spahn a précisé qu'il accueille favorablement tout vaccin certifié sûr et efficace contre le coronavirus. Il revient simplement aux autorités de régulation de déterminer à quel point le vaccin russe remplit ces critères, estime le ministre.