Facebook restreint l'usage de Facebook Live, après l'attentat de Christchurch

Facebook a annoncé mercredi restreindre l'usage de sa plateforme Live de vidéo en direct, dont s'est servi le tueur de Christchurch en Nouvelle-Zélande pour diffuser le massacre de 51 personnes dans des mosquées mi-mars
par
Laura
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Le réseau social avait été très critiqué pour avoir tardé à interrompre la vidéo, dont des images s'étaient très rapidement répandues sur internet. Le groupe avait alors promis de revoir les conditions d'usage de Live mais sans prévoir de différer les diffusions.

Restriction

Désormais, les utilisateurs ayant déjà enfreint les règles d'utilisation du réseau social, notamment celles proscrivant les "organisations et individus dangereux", n'y auront plus accès pendant un certain temps. "Jusqu'à aujourd'hui, si des personnes publiaient du contenu contraire à nos standards de la communauté --sur Facebook Live ou ailleurs sur notre plateforme-- nous supprimions leurs contenus", a écrit Guy Rosen, un haut responsable du groupe sur un blog.

"S'ils continuaient de publier du contenu enfreignant nos standards, nous les empêchions d'utiliser Facebook pendant un certain temps, leur retirant ainsi la possibilité d'utiliser Facebook Live", a-t-il ajouté. "Et, dans certains cas, nous les excluions de notre plateforme, en raison de violations mineures répétées ou, dans des cas plus rares, en raison d'une unique violation flagrante (comme par exemple l'utilisation d'une image de propagande terroriste comme photo de profil ou le partage d'images d'exploitation infantile)", a-t-il rappelé.

Un défi technique

A partir de mercredi, toute personne ne respectant pas les politiques de Facebook les plus sensibles se verra interdire l'utilisation de Facebook Live pour une période déterminée --par exemple 30 jours-- à compter de sa première infraction. M. Rosen a en outre cité l'exemple d'une personne partageant un lien vers un communiqué d'un groupe terroriste sans élément de contexte. Facebook prévoit aussi dans les semaines à venir d'empêcher ces contrevenants de passer des publicités sur le réseau.

De plus, le groupe a répété qu'il avait été confronté, dans le cas de Christchurch, a un défi technique: ses systèmes ont eu du mal à identifier les différentes versions et montages des images issues de la vidéo originale. Il annonce donc investir 7,5 millions de dollars dans des partenariats avec trois universités pour améliorer l'analyse d'images fixes et de vidéos. Ces annonces coïncident avec le lancement mercredi à Paris d'un "appel de Christchurch" contre l'extrémisme en ligne, par le président français Emmanuel Macron et Jacinda Ardern, la Première ministre néo-zélandaise.