Fabrice du Welz répond à JoeyStarr qui l'a insulté chez Ruquier

Après avoir été insulté par JoeyStarr sur le plateau d'"On n'est pas couché", le réalisateur belge Fabrice Du Welz répond à l'acteur-rappeur. Une chose est sûr: le tournage de "Colt 45" ne fut pas tout rose.
par
Nicolas
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Samedi soir dans le show tardif de France 2, JoeyStarr, invité par Laurent Ruquier pour parler de son livre d'entretiens, n'a pas été tendre avec Fabrice Du Welz sous la direction duquel il a tourné le film "Colt 45". "En général je suis un bon soldat. Je n'ai peut-être pas été un bon soldat sur un film...[...] Du Welz ne s'est même pas rendu compte que tout le monde avait envie de lui décrocher la tête avec les dents. Tous les acteurs, même l'équipe", a déclaré le rappeur, qui ne gardera pas le tournage dans ses meilleurs souvenirs.

"Fainéant"

Mauvais souvenir? C'est un point commun partagé avec le réalisateur belge qui a tenu à réagir à la pique lancée par l'ancien membre de NTM.

Dans un droit de réponse, Fabrice Du Welz, connu pour son mythique "Calvaire", revient sur l'insulte que lui a proféré JoeyStarr et remet les pendules à l'heure. Apparemment, le tournage de "Colt 45", avec également Gérard Lanvin, ne fut pas un long fleuve tranquille. Le film est sorti en 2014. Frédéric Forestier fut appelé à la rescousse par la production pour terminer le tournage suite aux conflits réguliers entre les acteurs et le réalisateur.

"Suite à l'émission du samedi 2 Décembre de Laurent Ruquier où Joeystarr et Philippe Manoeuvre étaient les invités, Joeystarr a tenu à mon égard des propos insultants. Je ne cherche pas à revenir sur une expérience de tournage pénible, aux dysfonctionnements hallucinants ni à mettre de l'huile sur le feu, mais se faire traiter de "débile" par Didier Morville chez Ruquier est quelque chose qui mérite au moins un droit de réponse.

J'ai très certainement ma part de responsabilité dans le naufrage de cette production, mais croyez-moi, je voulais faire un bon film. J'y croyais mais ce que j'ai vu, jour après jour dépassait l'entendement ... Joeystarr - qui était payé la somme rondelette de 50 000 euros par jour de tournage - n'a jamais été sobre lors de ses 6 jours de tournage. Il était au mieux ivre, au pire sous emprise chimique (puissante) qu'il prenait entre les prises ...

Je me moque de ce qu'il fait de sa vie mais sur un plateau de cinéma où il était censé incarner un spécialiste du tir de combat, vif et rapide vous conviendrez que c'est un problème. Mon plan de travail a été réduit par la production afin de payer les deux vedettes du film; Gérard Lanvin et Joeystarr (qui refusaient de revenir sur leurs salaires), au dépens de mon scénario qui a subi de nombreuses coupes et détériorations. Ce climat anxiogène a crée de vives tensions entre la production, les deux acteurs et moi-même ... Mon tort est d'avoir pensé que le producteur principal rajouterait des jours de tournage après avoir vu un premier montage, comme il le fait généralement sur ses films. Ca n'a pas été le cas, malheureusement.

J'ai tenté de tourner le film que j'avais en tête, avec passion, comme à mon habitude et je me suis heurté à ce que j'ai vu de pire dans la production française actuelle et à deux acteurs vedettes fainéants, ivres d'eux-mêmes et incapables, pour l'un de retenir son texte et pour l'autre, de tenir droit ... Mon altercation avec Joeystarr a été violente et elle ne s'est pas passé comme il la raconte. Il se donne le beau rôle et le dernier mot, il en a le droit, il est médiatique mais ce n'est pas pour autant la vérité. Et puis, dis grand, t'as pas autre chose à foutre ?

Fabrice du Welz"