Euro 2016: la parole aux supporters

par
Jerome
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Après leur talent, le meilleur atout des Diables rouges, ce sont leurs supporters ! Giorgios Soulidis (43 ans) fait partie des plus fidèles d'entre eux, jusque dans le fan-club les Kopains, basé à Isières, dans l'entité d'Ath (Hainaut). Un rôle de douzième homme que ce joueur et entraîneur au tempérament explosif mais au grand cœur remplit avec conviction.

Depuis quand supportes-tu les Diables rouges ?

« Plus ou moins 20 ans. J'ai connu toutes les périodes, les bonnes comme les moins bonnes. »

Comment devient-on membre d'un club de supporters ?

« Via les connaissances au football. Au début on va voir les matches en voiture, en train, puis de fil en aiguille le groupe s'agrandit et une personne décide de créer un club de supporters. Je fais partie depuis six ans des Kopains. A chaque match, le fondateur et administrateur du club, Jérémy Bausier, fait le nécessaire pour obtenir des places. Nous sommes affiliés à l'Union belge, Fan Management, et nous avons chacun notre matricule qui nous donne priorité pour les places. »

Quels sont les autres avantages d'un club de supporters ?

« L'ambiance, les voyages en bus -pour la sécurité-, l'occasion de voir des gens qu'on ne voit pas toujours, et de partager des souvenirs, surtout lors des déplacements. »

Quels sont justement tes meilleurs souvenirs ?

« L'Autriche, parce que c'était le début de la période Wilmots. Le match en Angleterre, parce que Wembley c'est un autre monde. L'Ecosse, où on a été reçus comme des rois par la police et les supporters. Mais aussi notre escapade à Andorre, quand on est partis une semaine à Barcelone. »

Quand on est un supporter de longue date, comment vit-on l'arrivée de nombreux nouveaux supporters ?

« Les supporters de la victoire… (rires) C'est positif, parce qu'il y a de l'ambiance, certains viennent avec de nouvelles idées pour les tifos, mais ce sont les premiers à avoir la critique facile. »

Qu'est-ce qui fait un bon supporter ?

« Un bon supporter reste objectif dans la défaite comme dans la victoire, ne quitte pas le stade et joue son rôle de douzième homme à fond. »

Quels sont tes Diables préférés ?

« Nainggolan, Witsel et Ciman. »

Jusqu'où iront-ils à l'Euro ?

« Pour la victoire finale, il faudra avoir le facteur chance avec soi, tomber sur un bon arbitrage et ne pas rater d'occasions, être réaliste. Mais aller en demi-finale serait déjà très bien. »

Quelle équipe serait alors championne d'Europe ?

« Houlà… Je dirais l'Espagne, qui a déjà tout raflé en Europe, peut-être la France qui joue chez elle -l'arbitrage peut les avantager- et enfin une équipe qui parvient à s'adapter à tous les schémas tactiques : la Croatie. Ou la Pologne, si Lewandowski claque trois buts par match. »

Quels matches iras-tu voir ?

« Italie, Irlande et Suède -les trois matches de poule-, huitièmes, quarts et finale. »

Cela représente un budget conséquent, non ?

« Pour les places, j'ai la chance de faire partie des gens qui ont eu les catégories 4, donc ça revient à un petit 300 € au total. Pour les déplacements en bus, il faut compter 50 € par match. Puis il y a l'argent de poche, qui dépendra de la victoire et de l'ambiance (rires)… » (jr)

Photo: D.R.